Hong-Kong : le conflit ne s'arrête pas
Alors que la mobilisation ne faiblit pas à Hong-Kong, les autorités chinoises restent inflexibles malgré le soutien populaire aux manifestants. L’analyse de Juliette Genevaz, invitée du 23h et spécialiste de la Chine.
“Le mouvement a pris de l’ampleur depuis juin pour aller bien au-delà de la contestation initiale. Pékin n’a pas accédé aux demandes des manifestants, qui réclament le suffrage universel et une enquête indépendante sur les violences policières”, commence Juliette Genevaz, invitée du 23h. Selon cette spécialiste de la Chine, les manifestants sont masqués car dès qu’ils sont reconnus, ils sont susceptibles d’être jetés en prison.
La peur d’une indépendance de Hong-Kong
Il s'agit d'un mouvement “nationaliste” d’après la chercheuse, tant “les manifestants se construisent par contraste par rapport à Pékin et par rapport à la Chine continentale (...) Quand Hong-Kong a été rétrocédé à la Chine par Londres, on espérait une démocratisation, une libéralisation de la Chine. Mais cela n’a pas été le cas et le durcissement est important depuis 2013 et l’accession de Xi Jinping au pouvoir”. Les autorités chinoises craignent une indépendance de Hong-Kong car la cité est la première place financière asiatique, et car cela montrerait que la Chine peut être démembrée. C’est l’inquiétude majeure des dirigeants chinois, d’autant que le peuple soutient massivement ces mobilisations.
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