Manifestant blessé par balle à Hong Kong : "On a l’impression qu’ils ont maintenant des ordres pour utiliser des balles réelles"
Un policier a tiré lundi matin sur des jeunes, en blessant grièvement l'un d'eux au ventre.
La tension est encore montée d'un cran à Hong Kong lundi 11 novembre au matin après qu'un policier a fait feu sur trois jeunes manifestants qui essayaient de bloquer la circulation, répondant à un nouvel appel à la grève lancé pour la journée. L'un des jeunes est dans un état critique, touché au foie et au rein. Une vidéo de la scène le montre vêtu de noir, tentant d’empêcher l’arrestation d’un camarade, s’effondrer sur place. Il n’était pas armé.
Le spectre du massacre de la place Tiananmen
Le weekend avait déjà été tendu après la mort d’un jeune homme vendredi, blessé en marge d’un affrontement avec la police quelques jours plus tôt. Pour beaucoup de Hongkongais, la police abuse de la force. Mme Leung, la quarantaine, qui habite juste à côté, est sortie dans la rue pour soutenir les manifestants. "Je suis très en colère, ils n’avaient pas besoin d’utiliser des balles réelles, pour tirer sur des jeunes. On a l’impression qu’ils ont maintenant des ordres pour utiliser des balles réelles, dit-elle.
Ils menacent les gens avec leurs pistolets un peu partout. Pour nous, c’est comme un massacre du 4 juin, au ralenti.
Mme Leung, une habitanteà franceinfo
Le massacre du 4 juin, c’était sur la place Tiananmen à Pékin en 1989. La référence est forte mais elle illustre bien le sentiment de beaucoup de Hongkongais qui s’inquiètent de voir leur territoire autonome devenir chaque jour un peu plus une simple ville chinoise.
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