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Joe Biden range Xi Jiping dans la catégorie des "dictateurs"

Ces déclarations interviennent alors que le secrétaire d'Etat Antony Blinken a achevé une visite à Pékin, la première d'un chef de la diplomatie américaine en près de cinq ans.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président chinois, Xi Jinping (à gauche) et son homologue américain, Joe Biden, lors d'une rencontre à un sommet du G20, le 14 novembre 2022, à Nusa Dua (Indonésie). (SAUL LOEB / AFP)

Les signes d'apaisement n'ont pas duré longtemps. A peine le secrétaire d'Etat américain rentré d'un encourageant voyage à Pékin, la première d'un chef de la diplomatie américaine en près de cinq ans, Joe Biden a apparenté son homologue chinois Xi Jinping à un "dictateur".

Lors d'une réception en Californie avec des donateurs du Parti démocrate, mardi 20 juin, le président des Etats-Unis a fait référence à un épisode récent au cours duquel son pays a détruit un ballon chinois qui, selon Washington, espionnait leur territoire. "La raison pour laquelle [le président chinois] s'est tellement énervé quand j'ai abattu ce ballon plein de matériel d'espionnage est qu'il ne savait pas [que cet engin] se trouvait là", a-t-il déclaré. "C'est très embarrassant pour les dictateurs quand ils ne savent pas ce qui s'est passé."

En réponse, Pékin a fustigé la déclaration "absurde" du locataire de la Maison Blanche. "Cette remarque de la partie américaine est (...) très irresponsable et ne reflète pas la réalité", a affirmé une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning.

"La Chine a de vraies difficultés économiques"

Joe Biden a en outre expliqué qu'il "faudrait du temps" pour apaiser la relation très tendue entre les deux grandes puissances. "D'ailleurs, je vous le promets, ne vous faites pas de souci à propos de la Chine. (...) La Chine a de vraies difficultés économiques", a également assuré le démocrate de 80 ans, en campagne pour sa réélection.

Le président américain a évoqué un autre point de frictions avec la Chine : le sommet au cours duquel les dirigeants de l'Australie, de l'Inde, du Japon et des Etats-Unis ont adressé en mai des critiques à peine voilées à la politique de Pékin en Asie-Pacifique, qu'ils considèrent comme une source d'instabilité. Les quatre pays "travaillent main dans la main en mer de Chine méridionale et dans l'océan Indien", a déclaré Joe Biden, selon qui cette démonstration d'unité  avait "vraiment contratrié" le président chinois.

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