Le premier cyberdissident chinois condamné à 12 ans de prison
Il s'agit de l'une des peines les plus lourdes prononcées ces dernières années à l'encontre d'un opposant.
C'est un vétéran de la dissidence en Chine. Huang Qi, 56 ans, a été condamné lundi 29 juillet à 12 ans de prison après avoir été reconnu coupable de "divulgation de secrets d'Etat" et s'être vu confisquer 200 000 yuans (soit 26 100 euros) de biens personnels. C'est l'une des peines les plus lourdes prononcées ces dernières années à l'encontre d'un dissident.
Huang Qi est régulièrement dans le collimateur des autorités depuis l'an 2000. Il est l'un des premiers à avoir utilisé internet pour dénoncer le régime communiste. Il a ainsi dirigé le site internet 64Tianwang.com – bloqué dans le pays – pour rappeler l'écrasement sanglant du mouvement de protestation de la place Tiananmen à Pékin, le 4 juin 1989 (événement connu en Chine sous la date "6-4").
Déjà condamné plusieurs fois
Huang Qi, qui est en mauvaise santé selon des organisations de défense des droits de l'homme, a reçu le prix Reporters sans frontières (RSF) de la liberté de la presse en 2004 et en 2016. Condamné en 2000, il avait alors été le premier opposant chinois à purger une peine de prison pour avoir utilisé internet à des fins politiques. En 2009, il était à nouveau condamné, cette fois à trois ans de prison, après avoir dénoncé le mauvais état de la construction des écoles qui s'étaient effondrées l'année précédente lors du tremblement de terre du Sichuan (87 000 morts et disparus).
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