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Mission accomplie pour le vol d'essai du C919, le premier avion de ligne chinois

Le premier gros avion de ligne, jamais conçu par la Chine, a réussi son vol d'essai au-dessus de Shangai vendredi avec l'objectif de concurrencer, à terme, Boeing et Airbus. 

Article rédigé par Angélique Forget, franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Le C919 a décollé, vendredi 5 mai, de l'aéroport international de Shanghai pour son vol-test inaugural. (POOL NEW / REUTERS)

C’est un grand jour pour l’industrie aéronautique chinoise. L’avionneur Comac a fait décoller pour la première fois, vendredi 5 mai, son C919, un avion moyen-courrier conçu en Chine. Il s’agit pour l’instant d’un vol d’essai, dans l'attente des premiers transports de passagers prévus en 2019.

Un futur rival de Boeing et d'Airbus

Pendant une heure et demie, le C919 a survolé Shanghai et sa région. Le test a été réussi et la mission accomplie mais le défi n'est pas encore bouclé. Il s'agira notamment d'obtenir les certifications obligatoires. L’appareil, une fois commercialisé, pourra transporter 168 passagers sur une distance de 5 500 km. L’ambition du constructeur, Commercial Aircraft Corporation of China (Comac) vise à concurrencer deux grands modèles, le Boeing 737 et l’Airbus A320, sur le marché des moyens courriers. C'est dire si l'épisode de l'aventure était crucial vendredi. Il a été suivi par Ji Pengyu, un étudiant de 19 ans. Ce passionné d’aviation a séché les cours pour suivre le décollage de l’avion retransmis en direct à la télévision. Il attend l'événement "depuis dix ans". C'est en termes professionnels qu'il décrit les images et son émotion.

Quand l’avion s’est mis à rouler et à prendre de la vitesse, j’étais très stressé. C'est à ce moment-là qu’on sait si le vol test est une réussite ou un échec.

Ji Pengyu, un étudiant chinois féru d'aéronautique

L'avion n'est pas encore 100% chinois

Le C919 conçu par la Chine n'est pourtant pas issu d'un savoir-faire entièrement local. L'appareil est équipé de technologie étrangère. Le moteur, notamment, est de fabrication française et américaine. Bao Pengli, superviseur de travaux chez Comac espère vite se passer de l'apport extérieur à la Chine.

Des constructeurs étrangers répondent mieux pour l’instant à notre demande. Mais le jour où les fabricants chinois feront aussi bien, on se fournira évidemment auprès des Chinois.

Bao Pengli, employé chez Comac

Le constructeur chinois ne semble pas avoir de souci à se faire pour faire décoller son produit sur le marché aérien. Comac assure avoir enregistré 570 commandes, presque exclusivement de la part de compagnies chinoises. 

Mission accomplie pour le vol d'essai du premier avion de ligne chinois - un reportage à Shanghai d'Angélique Forget

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