Cet article date de plus d'un an.

Visite d'Emmanuel Macron en Chine : "L'avenir, c'est nous, Européens, qui le bâtissons", insiste le commissaire européen Thierry Breton

Thierry Breton espère que le président rappellera aux Chinois que le marché européen leur est vital et qu'il est exigeant. L'Europe doit être consciente de sa force.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron, le 31 mars 2023. (LUDOVIC MARIN / POOL)

"Pour nous Européens, il faut vraiment être conscient que l'avenir, c'est nous qui le bâtissons", insiste Thierry Breton samedi 1er avril sur France Inter à quelques jours de la visite d'Emmanuel Macron en Chine. Le commissaire européen au Marché intérieur et à l'Industrie était invité de l'émission On n'arrête pas l'Éco. Selon lui, le président de la République doit expliquer "qui nous sommes". "Bien sûr que nous sommes ouverts, mais nous avons désormais des conditions très strictes pour entrer sur notre marché intérieur, dont je rappelle qu'il est vital pour la Chine et j'espère que ceci sera le message", explique-t-il, soulignant que le discours de la Chine a évolué sur cette question.

>> Covid-19 : la Chine va recommencer à délivrer des visas, très restreints depuis le début de la pandémie

"Il faut se référer au discours de Xi Jinping lors de sa reconduction à la tête du parti, il ne parlait plus d'économie, il parlait de sécurité. Donc la Chine a clairement annoncé la couleur", ajoute-t-il. 

"La Chine est un partenaire commercial mais la Chine est également un rival systémique."

Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur et à l'Industrie

à France Inter

"Nous avons des relations commerciales, nous allons continuer de les développer bien entendu", assure Thierry Breton, mais "il faut désormais mettre des mots et des faits derrière ce que veut dire être un rival systémique", complète le commissaire européen qui invite "l'Europe à cesser sa naïveté" et à faire respecter ses règles "qui sont faites pour tout le monde".

Selon Thierry Breton, l'Europe doit être consciente de sa force. "Si jamais le marché intérieur se fermait à la Chine, ce que je ne souhaite pas, c'est 4 à 5 points de PIB de moins pour la Chine. C'est une crise sociale majeure dont elle ne se relèverait pas. Donc, on a des rapports de force, il faut simplement en être conscient pour avoir des relations diplomatiques efficaces", conclut-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.