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Colombie : le président suspend les négociations avec la guérilla après une attaque

Les discussions sur la paix entre les autorités colombiennes et le groupe rebelle devaient normalement reprendre mercredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Juan Manuel Santos (à droite) et le chef de la commission pour la paix Rodrigo Rivera, à l'annonce de la suspension des négociations, mercredi 10 janvier 2018, à Bogota (Colombie). (HO / COLOMBIAN PRESIDENCY)

Le président colombien a décidé de suspendre, mercredi 10 janvier, les négociations de paix avec la guérilla de l'ELN, qui ont lieu à Quito en Equateur. Cela fait suite à une attaque, intervenue dans la matinée, attribuée aux rebelles. "J'ai parlé avec le négociateur en chef du gouvernement (...) pour évaluer l'avenir du processus", a déclaré Juan Manuel Santos lors d'une allocution télévisée. Sans entrer dans les détails, il a dénoncé la reprise des "attaques terroristes contre la population, les forces armées et les infrastructures". 

Un peu plus tôt dans la journée, l'entreprise publique pétrolière Ecopetrol évoquait un "possible attentat" contre un puits situé dans le département de Casanare. Les autorités rapportent par ailleurs une attaque à la grenade contre un poste de sécurité de l'armée dans le département d'Arauca, à la frontière du Venezuela, où l'ELN a une forte présence. Des soldats auraient été blessés, selon les médias locaux. 

Mon engagement avec la paix a été et sera total. Mais la paix se conquiert avec de la bonne volonté et des actes concrets. Pas seulement avec des mots.

Juan Manuel Santos

à la télévision colombienne

Un accord signé en octobre

Un cessez-le-feu bilatéral entre le gouvernement et l'Armée de libération nationale (ELN), dernière guérilla active de Colombie, était en vigueur entre le 1er octobre et le 9 janvier à minuit. Et mardi, jour de la fin de la trêve, les deux parties avaient entamé des pourparlers en vue d'une prolongation de la trêve. Elles devaient normalement reprendre mercredi, avant cette annonce de Bogota.

Même si le gouvernement colombien et la guérilla guévariste ont, chacun de leur côté, exprimé à plusieurs reprises leur volonté de prolonger cette trêve, l'accord précédent avait déjà été fragilisé par des accusations mutuelles de violations.

En un demi-siècle, le conflit armé colombien a fait au moins 260 000 morts, plus de 60 000 disparus et 7,4 millions de déplacés. Il implique des guérillas, des paramilitaires, des forces gouvernementales et des trafiquants de drogue.

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