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Vidéo Haut-Karabakh : sur la route de l'exode avec les Arméniens qui fuient la région

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Haut-Karabakh : les Arméniens fuient la région
Article rédigé par France 2 - A. Vahramian, S. Yassine, M. Panossian, V. Ter Minassian
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Des milliers d’Arméniens vivant au Haut-Karabakh prennent la route pour Goris, une ville située à la frontière entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Beaucoup n’envisagent pas de revenir en arrière.

Un flot incessant : près de la moitié de la population du Haut-Karabakh a fui cette région du Caucase, mercredi 27 septembre, depuis l'offensive éclair de l'armée azerbaïdjanaise la semaine dernière, qui a brutalement mis fin aux rêves d'indépendance des séparatistes arméniens. L'Azerbaïdjan a ouvert dimanche la seule route reliant le Haut-Karabakh à l'Arménie, quelques jours après la capitulation des séparatistes et un accord de cessez-le-feu qui place sous le contrôle de Bakou la région d'environ 120 000 habitants, essentiellement peuplée d'Arméniens.

Selon les autorités arméniennes, à Goris (Arménie), 50 000 personnes ont transité par une rue en trois jours. Toute une vie est accrochée en équilibre sur le toit des voitures. Dans un bus, une vingtaine d'enfants, leurs mères et grands-mères. Les vivres sont donnés à la volée. "Des voitures arrivent sans arrêt. Aucun Arménien ne restera là-bas, on a peur", assure un homme.

"Sortez de là, sinon on détruit tout"

"Ce sont des assassins. Ce n'est pas possible de vivre avec eux", assure une femme. Les habitants qui fuient racontent que l'armée azerbaïdjanaise a encerclé leur village, qu'il y a eu quelques combats et que les Arméniens se sont rendus, puis ont été chassés. "Quand les combats ont cessé, les Azéris nous ont dit: 'sortez de là, sinon on détruit tout.' On s'est rassemblés et on est partis", relate un homme. 

Des villages entiers ont été vidés de leurs habitants arméniens. Ces derniers ont laissé leurs biens, mais aussi leur mémoire. Sur la route, aucun ne parle de retourner au Haut-Karabakh"Il est clair qu'il s'agit d'une épuration ethnique (…) Cette terre, aujourd'hui, est en train de se vider entièrement de sa population arménienne", a dénoncé Hasmik Tolmajian, ambassadrice de la République d’Arménie en France, jeudi 28 septembre sur franceinfo.

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