Corée du Nord : l'armée sud-coréenne a effectué des "tirs" pour répondre à la destruction de routes par Pyongyang

La Corée du Nord a détruit à l'explosif des tronçons de routes autrefois utilisées pour les échanges transfrontaliers avec la Corée du Sud.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Des barricades sont visibles à un point de contrôle militaire sur le pont Tongil, la route menant à la ville nord-coréenne de Kaesong, dans la ville frontalière de Paju, le 14 octobre 2024. (JUNG YEON-JE / AFP)

L'armée nord-coréenne a détruit à l'explosif mardi 15 octobre des tronçons de routes autrefois utilisées pour les échanges transfrontaliers avec la Corée du Sud, selon Séoul. "La Corée du Nord a fait sauter des parties des routes Gyeongui et Donghae au nord de la ligne de démarcation militaire", a détaillé l'état-major interarmées sud-coréen, en employant la dénomination officielle de la frontière inter-coréenne.

Les forces sud-coréennes ont procédé à des "tirs de réponse" sur leur propre territoire, a-t-il ajouté, sans plus de précisions. L'armée nord-coréenne avait confirmé le 9 octobre qu'elle allait couper "définitivement" les axes routiers et ferroviaires, hautement symboliques, reliant les deux pays, et construire des "structures défensives fortes" le long de la frontière.

La Corée du Sud, "principal ennemi" de Pyongyang

En pratique, la frontière entre les deux Corées est déjà totalement fermée. Depuis la fin de la guerre en 1953, les deux routes et les deux lignes ferroviaires inter-coréennes n'ont été rouvertes que lors de brèves périodes de détente. En juin 2020, la Corée du Nord avait déjà dynamité un bureau de liaison intercoréen ouvert en 2018, alors que les relations entre Séoul et Pyongyang vivaient une de ces éphémères embellies, à Kaesong, à quelques kilomètres au nord de la frontière.

La destruction de ces routes inutilisées est une nouvelle illustration du durcissement de la politique du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un à l'égard de la Corée du Sud, qu'il a désigné comme "le principal ennemi" de son pays.

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