Corée du Nord : Pyongyang a testé un nouveau missile balistique intercontinental
Cet essai a été supervisé par Kim Jong-un. La Corée du Nord a testé jeudi 31 octobre un nouveau missile balistique intercontinental à combustible solide (ICBM), Hwasong-19, soit le plus avancé de son arsenal, a affirmé vendredi matin l'agence d'Etat nord-coréenne KCNA. Un missile à combustible solide permet de le transporter plus facilement et de le tirer plus rapidement que les versions à combustible liquide. Selon Pyongyang, les armées sud-coréennes et japonaises, le missile tiré jeudi a volé plus loin et plus haut que tout autre missile testé précédemment par le régime dictatorial.
Ce tir a prouvé que "le développement et la fabrication de vecteurs nucléaires" par la Corée du Nord "sont absolument irréversibles ", a déclaré KCNA. Il a aussi permis de "perfectionner" ce type de missile, a ajouté l'agence, insistant sur le fait que le pays "ne reviendra jamais sur sa ligne de renforcer ses capacités nucléaires".
Des troupes envoyées en Russie
L'essai est survenu quelques heures après que les chefs de la défense des Etats-Unis et de la Corée du Sud ont appelé Pyongyang à retirer ses troupes de Russie, où, selon Washington et Séoul, quelque 10 000 soldats ont été déployés en vue d'une éventuelle action contre les forces ukrainiennes.
Cet essai "semble avoir été mené pour détourner l'attention des critiques internationales sur le déploiement de ses troupes" en Russie, analyse ainsi Yang Moo-jin, président de l'Université des études nord-coréennes, à Séoul, cité par l'AFP. De son côté, la Corée du Nord a assuré la semaine dernière que tout déploiement de ses soldats en Russie serait "conforme" au droit international, sans confirmer ou infirmer leur présence. Enfin, selon le ministre sud-coréen de la Défense Kim Yong-hyun, Pyongyang a par ailleurs fourni plus de "1 000 missiles" à la Russie et des millions de munitions.
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