Corée du Nord : Kim Ki Nam, l'ancien responsable de la propagande du régime, est mort
Il était considéré comme le maître d'œuvre du culte de la personnalité autour de la dynastie Kim. L'ancien chef de la propagande de la Corée du Nord, Kim Ki Nam, est mort mardi 7 mai à l'âge de 94 ans, a annoncé mercredi l'agence officielle KCNA. L'agence explique ce décès par son âge et d'un "dysfonctionnement de plusieurs organes". Il était hospitalisé depuis 2022.
Kim Ki Nam est surtout connu pour avoir dirigé le Département d'agitation et de propagande de la Corée du Nord de 1989 à 2017, après avoir été le rédacteur en chef du journal d'Etat Rodong Sinmun dans les années 1970. Il a également été vice-président du Parti des travailleurs de Corée (PTC, au pouvoir), et ambassadeur à Pékin dans les années 1950.
"Goebbels nord-coréen"
Après des études en Union soviétique, il avait commencé sa carrière sous Kim Il Sung, au pouvoir à Pyongyang depuis la fin de l'occupation japonaise en 1948 jusqu'à sa mort en 1994. Il était considéré comme un proche ami de son fils et successeur, Kim Jong Il (1994-2011), le père de l'actuel dirigeant Kim Jong Un.
Il était l'auteur des principaux slogans du régime et des discours de ses dirigeants. Il avait activement soutenu la transmission héréditaire du pouvoir de Kim Il Sung vers Kim Jong Il, puis vers Kim Jong Un.
Kim Ki Nam "est l'équivalent nord-coréen de Paul Joseph Goebbels", le chef de la propagande nazie, a affirmé à l'AFP Ahn Chan-il, chef de l'Institut mondial pour les études nord-coréennes à Séoul (Corée du Sud). "On peut dire avec certitude que toutes les stratégies de propagande et d'agitation de la dynastie Kim ont germé dans son cerveau", a ajouté ce chercheur, ancien transfuge nord-coréen.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un s'est recueilli en silence, tôt mercredi matin, devant le cercueil de l'ancien responsable. Il a montré "une amère douleur face à la perte d'un révolutionnaire vétéran qui est resté d'une loyauté sans faille" au régime, selon les termes de KCNA.
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