L'ONU adopte à l'unanimité de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord
Il s'agit du 8e train de sanctions contre Pyongyang après ses essais nucléaires. Le texte adopté lundi a dû être édulcoré pour emporter les suffrages de la Chine et de la Russie.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté, lundi 11 septembre à l'unanimité une nouvelle résolution de sanctions contre la Corée du Nord, prévoyant notamment des limitations dans son approvisionnement en pétrole et en gaz. Cette adoption représente le 8e train de sanctions contre Pyongyang et vise à le sanctionner pour son dernier essai nucléaire du 3 septembre. Le texte a été adopté à l'initiative des Etats-Unis.
Pour s'assurer du soutien de la Russie et de la Chine (dotées d'un droit de veto) lors du vote, Washington a dû revoir à la baisse ses prétentions d'origine et renforcer les paragraphes dans son texte liés à la recherche d'une solution pacifique à la crise. Après plusieurs jours de négociations intensives, l'embargo sur le gaz naturel a été gardé mais pour le pétrole, qui à l'origine devait être visé par un embargo total, les ventes seront finalement limitées à 500 000 barils pendant trois mois à partir du 1er octobre pour passer à 2 millions de barils à partir du 1er janvier pour 12 mois.
Une première version bien plus drastique
Cela représente une réduction de 10% des produits pétroliers, selon le département américain de l'Energie, qui estime à 2,2 millions de barils les importations nord-coréennes. Pyongyang importe essentiellement de l'essence et du diesel de Chine, selon les Etats-Unis.
Le premier projet de résolution américain, rendu public mercredi, était "maximal" sur "absolument tout" pour sanctionner le sixième essai nucléaire nord-coréen mené le 3 septembre, selon les termes d'un diplomate. Il prévoyait notamment un embargo total et immédiat sur le pétrole, les produits pétroliers et le gaz, le renvoi en Corée du Nord de ses expatriés (plus de 50 000, selon l'ONU), le gel des avoirs de Kim Jong-Un, l'interdiction d'importer du textile nord-coréen et des inspections au besoin par la force de navires en haute mer suspectés d'acheminer des cargaisons interdites par les résolutions de l'ONU.
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