En Corée du Sud, le président déchu continue de résister à son arrestation

Alors qu'un mandat d'arrêt a été émis contre Yoon Suk-yeol après sa tentative d'imposer la loi martiale, le service de sécurité présidentiel empêche les enquêteurs d'entrer dans sa résidence.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, le 1er mars 2023 à Séoul. (JUNG YEON-JE / AFP)

Retranché dans sa résidence officielle à Séoul, le président sud-coréen déchu Yoon Suk-yeol a résisté, jeudi 2 janvier, et pour le troisième jour consécutif, à son arrestation, promettant de "se battre jusqu'à la fin" contre les autorités qui cherchent à l'interroger sur sa tentative ratée d'imposer la loi martiale.

Le Bureau d'enquête sur la corruption des hautes personnalités, qui centralise les investigations sur le coup de force du 3 décembre, a jusqu'au 6 janvier pour exécuter le mandat d'arrêt délivré par un tribunal de Séoul contre Yoon Suk-yeol. Il avait demandé ce mandat d'arrêt après que le président déchu a ignoré trois convocations consécutives pour être interrogé.

Aucun remord depuis sa destitution

Après sa tentative d'imposer la loi martiale, Yoon Suk-yeol a été destitué par le Parlement le 14 décembre et est actuellement suspendu, dans l'attente que la Cour constitutionnelle valide ou invalide d'ici la mi-juin la destitution votée par les députés. Il reste sur le papier le président du pays, mais il fait l'objet d'une enquête pour "rébellion", un crime passible de la peine capitale.

L'ancien procureur de 64 ans n'a pourtant manifesté aucune contrition depuis sa destitution, allant jusqu'à envoyer un message de défiance à sa base. "La République de Corée est actuellement en danger en raison des forces internes et externes qui menacent sa souveraineté, et des activités des éléments anti-étatiques", a-t-il écrit dans une lettre adressée à ses partisans.

Son équipe juridique a intenté un recours contre le mandat d'arrêt, soutenant qu'il est "illégal et invalide". Et le service de sécurité présidentiel a jusqu'à présent empêché les enquêteurs d'entrer, invoquant une loi interdisant les perquisitions dans les lieux contenant des secrets d'Etat sans l'accord de la personne responsable.

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