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Crash du MH17 : "On ne veut pas montrer ce qu'il se passe ici"

Les observateurs de l’OSCE sont arrivés sur place ce samedi sur le site où s’est écrasé l’avion de la Malaysia Airlines. Un accord semblerait avoir été trouvé pour sécuriser la zone du crash, mais sur place la situation être très confuse. Envoyé spécial pour France Info, Damien Simonart décrit la tension qui règne désormais sur cette zone aux mains des séparatistes prorusses.
Article rédigé par Damien Simonart
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Des militants prorusses protègent les débris du Boeing 777 qui s'est écrasé jeudi dans l'est de l'Ukraine. © MaxPPP / Anastasia Vlasova)

Deux jours après le crash du vol MH17 qui a fait 298 morts, les cadavres des victimes "sont en train d’être évacués sur civières"   d’après les informations de l’envoyé spécial de France Info, Damien Simonart. "Ils sont emballés dans des sacs et donc évacués et transportés"  vers, semble-t-il, la morgue de Donetsk. Un peu moins de trente corps trouvés "dans les villages aux alentours ont" déjà "été évacués vers la morgue ."

 

Les précisions de Damien Simonart, envoyé spécial en Ukraine pour France Info.

Arrivés samedi vers midi, les observateurs de l’OSCE sont entrés sur la zone du crash après d’intenses négociations avec les forces prorusses. Des négociations qui ont duré une vingtaine de minutes "car les rebelles prorusses ont mis un autobus en travers de la route pour ne pas les laisser passer en voiture" , précise Damien Simonart.   

Les tensions augmentent sur le site du crash 

"Autre changement par rapport aux deux premiers jours, la zone est désormais sécurisée par des hommes militaires en uniforme qui appartiennent aux anciennes forces spéciales de la police ukrainienne appelés les Berkout ." 

 

Les tensions augmentent sur le site du crash, les journalistes n’ont plus le droit, désormais, d’avancer "au-delà de l’endroit où ont pu aller vendredi les observateurs de l’OSCELes journalistes peuvent filmer de moins en moins de choses" , explique Damien Simonart. "On vient d’entendre coup de feu parce qu’un journaliste traine à rentrer de l’endroit où il est interdit de filmer. On ne veut pas montrer ici ce qu’il est en train de se passer. La situation est très tendue";  ajoute-t-il.

  (Le Boeing 777 de la Malaysia Airlines s'est écrasé jeudi dans l'est de l'Ukraine. Damien Simonart, envoyé spécial de France info, se trouve sur place © IDE)

 

Les journalistes sont de plus en plus nombreux à affluer sur la zone du crash. Seuls les journalistes titulaires de l’accréditation de Donetsk étaient autorisés à rentrer ces derniers jours. "L’arrivée de nombreux journalistes change la donne avec les milices. Les rebelles qui étaient ‘au calme’ voient affluer un grand nombre de journalistes et cela crée des tensions" .

TEMOIGNAGE | Damien Simonart était en train de tourner un reportage vidéo au moment ou nous l'avons eu au téléphone ce matin. La tension était palpable. Propos recueillis par Philippe Poulenard

 Un accord aurait été trouvé sur la sécurisation de la zone, mais la situation reste extrêmement confuse. Kiev a accusé ce samedi les rebelles prorusses de chercher à détruire des preuves de "crimes internationaux ". 

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