Cet article date de plus de dix ans.

Crimée : les Russes expulsent les militaires ukrainiens des casernes

Les forces pro-russes en Crimée seraient en train d'investir ce mercredi plusieurs bases ukrainiennes. Elles prétendent s'être "emparées" de l'amiral ukrainien Serguiï Gaïdouk et elles auraient défoncé la porte de la base de Novoozerne avant de s'arrêter à l'intérieur de l'enceinte. A Sébastopol, les forces pro-russes ont enjoint les militaires ukrainiens à rejoindre l'armée russe ou à quitter l'uniforme.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Vasily Fedosenko Reuters)

Au lendemain de la mort d'un soldat ukrainien dans une fusillade, les forces pro-russes n'ont pas levé le pied sur ce qui constitue une véritable offensive pour bouter les militaires ukrainiens hors de la péninsule.

L'incertitude plane sur le sort du chef de la marine ukrainienne en Crimée. Les militants pro-russes assurent s'être "emparés " mercredi du chef de la marine ukrainienne Serguiï Gaïdouk après avoir saisi, avec l'aide de représentants des troupes russes, le siège de la marine. "Il a été bloqué et il ne pouvait aller nulle part. Il a été forcé de quitter les lieux et on s'en est emparés ", a déclaré à la presse Igor Eskine, représentant des forces russes sur place.

Ces forces pro-russes sont en train de vider l'enceinte à Sébastopol. Des dizaines de soldats russes sans insigne et des miliciens l'ont investie par surprise ce mercredi matin, exigeant que les consignes du Premier ministre de Crimée soient appliquées : les soldats de Kiev ont le choix entre quitter l'uniforme ou rejoindre les rangs pro-russes. Des Ukrainiens sortent donc petit à petit avec leurs uniformes dans des housses ou des cartons, certains les larmes aux yeux.

Militaires ukrainiens armés

Dans l'ouest de la péninsule, les choses semblent un peu plus compliquées. A Novoozerne, les pro-russes auraient enfoncé la porte de la base avec un tracteur, selon le ministère ukrainien de la Défense. Ils auraient pris le contrôle de l'entrée avant de s'arrêter. Selon Kiev, ils se trouveraient ici face à des militaires ukrainiens armés cette fois.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.