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Crise politique au Pérou : des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre font au moins 17 morts

Le pays est plongé depuis un mois dans une grave crise institutionnelle et politique. Le président du Conseil des ministres péruvien, Alberto Otarola, évoque une "situation extrême".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les policiers péruviens tentent de contenir des manifestants à Puno, le 9 janvier 2023. (JUAN CARLOS CISNEROS / AFP)

La crise tourne une nouvelle fois au drame au Pérou. Au moins 17 personnes sont mortes dans le sud du pays, lundi 9 janvier, lors d'affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants contre la nouvelle présidente Dina Boluarte. Dans son bilan, le Défenseur du peuple (le médiateur local) évoque fait également état de plus d'une trentaine de blessés. Les victimes présentent des blessures par balles.

Les violences ont éclaté "dans les environs de l'aéroport de Juliaca", dans la région aymara (peuple amérindien) de Puno, à environ 1 300 km au sud de la capitale, Lima. L'aéroport a déjà fait l'objet d'une tentative d'assaut samedi. "Aujourd'hui, plus de 9 000 personnes se sont approchées" de cette zone, et "environ 2 000 d'entre elles ont lancé une attaque sans merci contre la police et les installations, utilisant des armes improvisées", a déclaré à la presse le président du Conseil des ministres péruvien, Alberto Otarola. Ce dernier a évoqué une "situation extrême".

"Le peuple ne t'aime pas !"

"Les policiers nous ont tiré dessus, a raconté à l'AFP un manifestant. Nous demandons à madame Dina qu'elle démissionne. Accepte le fait que le peuple ne t'aime pas !""Ce qui se déroule est un massacre entre Péruviens, je demande le calme, ne vous exposez pas", s'est exclamé le maire de Juliaca, Oscar Caceres sur la radio locale La Decana. Au moins 20 personnes ont déjà été tuées mi-décembre lors d'affrontements avec les forces de l'ordre.

Le pays est plongé depuis environ un mois dans une grave crise institutionnelle et politique. Les manifestants réclament la démission de Dina Boluarte, arrivée à la tête du pays après la destitution en décembre du socialiste Pedro Castillo. Ils exigent aussi un nouveau Parlement et la tenue immédiate d'élections, déjà avancées de 2026 à avril 2024.

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