Décès de Norodom Sihanouk, ex-roi du Cambodge
Son règne fut l'un des plus longs d'Asie. Appelé au pouvoir en 1941 par les Français, il obtient douze ans plus tard l'indépendance du Cambodge, sans effusion de sang. Il reste à la tête du royaume jusqu'en 1970 sous les titres de roi, chef de l'État à vie, cumulant par épisodes également le titre de Premier ministre.
Sa décision la plus controversée restera son alliance avec le régime de Pol Pot, depuis son exil chinois en 1970. Le régime des Khmers rouges le placera ensuite en résidence surveillée pendant quelques années :
Juste après les accords de paix de Paris en 1991, dont il est l'un des artisans, Norodom Sihanouk revient triomphalement au Cambodge fin 1991 pour reprendre les rênes du pays :
Il occupera de nouveau le trône de 1993 à 2004, avant d'abdiquer en faveur de son fils Sihamoni, invoquant son âge et des raisons de santé.
Norodom Sihanouk souffrait notamment d'un cancer, de diabète et d'hypertension, il se faisait soigner régulièrement en Chine. Le ministère chinois des Affaires étrangères déplore la perte d'un "grand ami ".
En octobre 2009, il espérait mourir "dès que possible "
L'ancien monarque utilisait régulièrement son site internet pour s'exprimer, sur les affaires politiques mais aussi sur sa santé et sa mort : en octobre 2009, il avait écrit qu'il avait déjà vécu trop longtemps et qu'il espérait mourir "dès que possible."
Polygame (il eut sept épouses et 14 enfants), cinéaste, journaliste, romancier et poète, Norodom Sihanouk est également considéré comme l'un des pères de la francophonie, avec le Sénégalais Léopold Sedar Sengho, le Tunisien Habib Bourguiba et le Nigérien Hamani Diori.
Norodom Sihanouk s'est éteint à quelques jours de son 90e anniversaire, a annoncé dimanche soir l'agence Chine Nouvelle.
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