Des affrontements ont éclaté samedi soir entre policiers et manifestants hostiles au gouvernement au nord de Téhéran
Les incidents se sont déroulés près de la mosquée de l'imam Khomeiny où l'ancien président réformateur Mohammad Khatami devait faire un discours.
Plusieurs milliers de ses partisans s'étaient rassemblés autour de la petite mosquée de Javaran en criant des slogans hostiles au gouvernement lorsque la police est intervenue.
Les forces de l'ordre, à pied et à moto, ont notamment utilisé des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants vers le quartier commerçant voisin de Niavaran où des affrontements se poursuivaient en début de soirée.
M. Khatami est l'une des figures de l'opposition réformatrice au président Mahmoud Ahmadinejad.
Des accrochages avaient eu lieu auparavant dans plusieurs endroits deTéhéran. Ils interviennent à la veille de la fête religieuse chiite de l'Achoura qui coïncidera avec le 7e jour de deuil observé à la mémoire du grand ayatollah dissident Hossein Ali Montazeri, décédé il y a une semaine. L'Achoura pourrait donner lieu cette année à une nouvelle démonstration de force entre partisans du régime et de l'opposition.
"Les forces antiémeute sont en train de réprimer violemment les partisans de l'opposition dans divers quartiers de la capitale iranienne (...). Les policiers ont également cassé les pare-brise des voitures circulant dans les parages", a indiqué le site Jaras, proche de l'opposition. Auparavant, Jaras avait fait état d'accrochages similaires dans le quartier de Pol-e Choubi, dans le sud de Téhéran. Le site avait également signalé que des centaines de policiers antiémeutes s'étaient déployés dans le centre de la capitale.
"Les forces de sécurité font fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser une foule immense rassemblée sur la place de l'imam Hussein (...), mais les gens résistent et scandent des slogans hostiles au gouvernement", a ajouté le site. Les manifestants criaient notamment "mort au dictateur", surnom donné par les manifestants anti-gouvernementaux au président Mahmoud Ahmadinejad depuis sa réélection contestée en juin et la répression sévère des manifestations qui ont suivi le scrutin.
De nombreux automobilistes ont manifesté leur soutien en klaxonnant chaque fois que les forces de l'ordre, à pied ou en moto, s'en prenaient à des manifestants, a constaté l'AFP.
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