Des milliers de manifestants ont commencé à se rassembler à Lahore à l'appel du principal parti d'opposition.
Ils accusent le pouvoir d'incompétence et de corruption, et réclament la démission du président Asif Ali Zardari.
La République islamique du Pakistan, meurtrie par une vague extrêmement meurtrière d'attentats des talibans alliés à Al-Qaïda depuis quatre ans, est également au bord de la banqueroute et ses quelque 180 millions d'habitants sont confrontés notamment à une hausse vertigineuse des prix ainsi qu'à d'importantes pénuries d'électricité, de gaz, de carburants et de certaines denrées alimentaires.
"Dehors Zardari, dehors", hurlaient des milliers de manifestants qui ont commencé à se rassembler en début d'après-midi dans le centre de Lahore, la grande capitale (8 millions d'habitants) de la province du Penjab, la plus peuplée et a plus riche du pays.
Ils manifestaient à l'appel de la Ligue Musulmane du Pakistan-Nawaz (PML-N) de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif, principal mouvement d'opposition à l'Assemblée nationale mais qui gouverne la province du Penjab.
La PML-N dénonce la corruption qui gangrène -selon les experts, les ONG et les diplomates- le pays jusqu'au sommet, ainsi que l'"apathie" et l'"incompétence" du gouvernement de M. Zardari face à l'ampleur de la crise économique et sociale. Le parti de M. Sharif -lequel était également accusé de corruption quand il était au pouvoir (1990-1993 et 1997-1999)- ne cache pas qu'il réfléchit notamment à l'idée de provoquer des élections législatives anticipées en demandant à ses élus de démissionner collectivement de l'Assemblée nationale, du Sénat et du Parlement du Penjab.
Le Parti du Peuple Pakistanais (PPP) de M. Zardari, veuf de l'ancien Premier ministre Benazir Bhutto assassinée dans un attentat suicide le 27 décembre 2007 peu avant les législatives, a remporté les élections en février 2008. Les prochaines législatives sont prévues pour 2013.
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