Egypte : des milliers de manifestants, malgré le couvre-feu
Le dialogue au point mort. Le président égyptien, Mohamed Morsi, avait convoqué l'opposition pour renouer le dialogue, en fin d'après-midi. Il s'est vu opposer une fin de non-recevoir.
Dans un climat quasi-insurectionnel, les manifestations ont duré toute la journée de lundi. "Les hommes du ministère de l'Intérieur et les milices des Frères musulmans tirent à la chevrotine depuis le toit des hôtels" , racontait un militant présent place Tahrir dans l'après-midi. Une personne a été tuée par un tir de chevrotines, deux officiers et neuf soldats sont blessés.
Et en soirée, malgré le couvre-feu en vigueur dans les trois villes de Port-Saïd, Suez et Ismaïliya - où l'état d'urgence a été décrété pour 30 jours -, les manifestations se sont poursuivies. Malgré l'interdiction.
"Par notre âme, par notre sang, on te servira Port-Saïd" scandaient les manifestants qui appelaient à la chute des Frères musulmans. Une personne a été tuée à Port-Saïd, devant un poste de police. Des affrontements opposaient des manifestants aux forces de sécurité devant plusieurs commissariats de la ville.
Dans la ville d'Ismaïliya, des matchs de football ont même été organisés en soirée. Et à Suez, des centaines de manifestants se sont également rassemblés.
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