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Egypte : deux ans après la révolution

Chute de Moubarak, élections, nouvelle constitution... L'Egypte a connu ces deux dernières années un chemin chaotique. Malgré la présence du nouveau Président, Mohamed Morsi, le pays cherche toujours sa voie.
Article rédigé par Ouafia Kheniche
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Ce 25 janvier, l'Egypte fête un anniversaire, celui des deux ans de sa révolution. Pourtant, pour beaucoup d'Egyptiens, le coeur n'est pas à la fête. Une partie de ceux qui ont longuement lutté se demandent ce qu'est devenue la révolution égyptienne. Le pays a un nouveau Président, Mohamed Morsi, mais il n'est pas stabilisé pour autant.

Un pays toujours pas stabilisé

Le chef de file des Frères musulmans a obtenu 64 % des suffrages au profit de la nouvelle constitution mais les heurts sur la désormais célèbre Place Tahrir ne cessent pas pour autant. Le pays est divisé et aucun consensus n'est pour l'instant imaginable entre pro et anti-Morsi.

La campagne sur le référendum constitutionnel et les affrontements qui en ont découlé ont divisé jusque dans les familles et les plaies sont loin d'être cicatrisées. Pas d'apaisement dans le pays, d'autant que l'état des finances n'est pas au beau fixe.

La livre égyptienne s'écroule, le prix des produits s'envole

Et c'est sans doute économiquement que la situation est la plus critique. La Banque Centrale ne peut compter que sur trois mois de réserves. La livre égyptienne s'écroule et par conséquent, le prix des produits importés explose.

Politiquement la crise est aussi sensible. Les opposants au régime en place, parlent de "frérisation de la société" pour dénoncer l'emprise des Frères musulmans sur tous les postes-clefs.

Quant aux libertés individuelles, elles sont encore trop souvent bafouées. Les dernières tentatives du gouverment pour tenter de faire taire l'humoriste Bassem Youssef qui anime une émission critique à l'égard du pourvoir en place les vendredis soirs, en sont un exemple.

Plus largement, les condamnations pour insultes au Président ne cessent d'augmenter. Mais ils sont encore nombreux à ne pas vouloir baisser les bras et à ne pas vouloir céder la place au pouvoir actuel. Comme l'explique le romancier Khaled al Khamissi.

 

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