Egypte : la cour constitutionnelle en grève face à la pression des pro-Morsi
Ils étaient quelques centaines de pro-Morsi réunis devant la Haute cour constitutionnelle pour tenter d'empêcher les juges d'entrer dans le bâtiment tôt ce dimanche matin.
Les magistrats comptaient se prononcer sur la légalité de la commission constituante malgré un nouveau décret présidentiel lui interdisant de se prononcer sur cette question. Mais devant la pression des manifestants, la cour a finalement opté pour un "report administratif".
Mohamed Morsi désavoué ?
Car le risque pour Mohamed Morsi, accusé par l'opposition de s'être attribué des pouvoirs dictatoriaux, c'est d'être désavoué par une décision de justice. Le 28 novembre dernier, la Cour de cassation avait suspendu ses travaux pour obtenir - en vain - l'annulation du décret présidentiel du 22 novembre.
Retour sur la crise politique
Le 22 novembre dernier, le président Mohamed Morsi avait placé la commission constituante à l'abri de tout recours en justice, et donc de toute dissolution. Dès le lendemain, des opposants entament un sit-in sur la place Tahrir, et très vite, ils sont des dizaines de milliers à manifester contre le président. Le 30 novembre, la cour constituante en question, majoritairement islamiste, adopte le projet de Constitution accusé de porter atteinte à plusieurs libertés. Le 1er décembre, le projet de Constitution est présenté à Mohamed Morsi, alors que des centaines de milliers d'islamistes lui apportent leur soutien dans les rues du Caire, face aux opposants de la place Tahrir. Le clivage entre la mouvance islamiste et les groupes laïques, de gauche et chrétiens se renforce.
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