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Egypte : nouvel ultimatum de l'armée aux Frères musulmans

Jeudi, un responsable militaire a annoncé que la confrérie égyptienne avait jusqu'à samedi après-midi pour se rallier au processus de réconciliation politique. Un nouvel ultimatum qui survient alors que la situation dans le pays reste instable.
Article rédigé par Pierrick de Morel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Alors que la situation politique reste toujours instable et confuse en Egypte, l'armée a décidé de hausser le ton.

Jeudi, un responsable militaire a annoncé que les Frères musulmans avaient jusqu'à samedi après-midi pour se joindre au processus de réconciliation politique. Il a ajouté que l'armée ne tolèrerait plus aucun appel à la révolte :

"Nous ne prendrons pas l'initiative mais nous réagirons en
revanche avec dureté à tout appel à la violence ou au terrorisme
noir émanant des dirigeants de la confrérie ou de leurs
partisans."

Le représentant de l'armée égyptienne que celle-ci s'engagerait " à défendre les manifestants pacifiques
quelle que soit leur appartenance
".

Un mauvais souvenir pour les Frères musulmans 

Ce message est un signal fort pour la confrérie égyptienne, dont les membres se souviennent que le dernier ultimatum a mené à la destitution de "leur " président Mohamed Morsi.

Lundi 1er juillet, l'armée avait donné 48 heures aux forces politiques du pays pour "satisfaire les demandes du peuple ", expliquant qu'elle avait sa propre feuille de route si les hommes au pouvoir ne parvenaient pas à s'entendre pour sortir de la crise politique.

Mercredi 3 juillet, le chef des armées Abdel Fattah al-Sissi avait finalement annoncé à la télévision la destitution du président Mohamed Morsi.

Trois semaines d'instabilité politique

Cet épisode avait marqué le début d'une instabilité politique toujours en cours, avec de nombreuses manifestations violentes, souvent meurtrières. Mardi 23 juillet, quatre hommes ont encore été tué au Caire lors d'une manifestation de soutien au président déchu.

Depuis le début de ce qui ressemble fort à une seconde révolution, le président par intérim Adly Mansour a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de justice et de réconciliation, menaçant quiconque aurait recours à la violence pour remettre en cause la stabilité du pays.

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