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Ellen J. Sirleaf, chef d'Etat sortante, serait en tête au premier tour de la présidentielle avec 45,4% des suffrages.

Ces premières conclusions ont été tirées des résultats de 50,3% des bureaux de vote, et ne permettent pas pour le moment d'annoncer ou d'exclure un second tour.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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  (ISSOUF SANOGO / AFP)

Ces premières conclusions ont été tirées des résultats de 50,3% des bureaux de vote, et ne permettent pas pour le moment d'annoncer ou d'exclure un second tour.

La Commission électorale nationale a annoncé vendredi que la présidente sortante arrivait en tête avec 45,4% des suffrages devant l'opposant Winston Tubman, qui obtient 29,5% des voix. Il s'agit des résultats de 2 242 des 4 457 bureaux de vote du pays, soit 50,3% des bureaux. La Commission a jusqu'au 26 octobre pour proclamer les résultats définitifs.

Première présidente élue d'Afrique en 2005, très appréciée par la communauté internationale qui l'a beaucoup aidée depuis 2006, Ellen Johnson Sirleaf, 72 ans, est en revanche critiquée chez elle. Ses opposants lui reprochent d'avoir échoué à endiguer la pauvreté et à réconcilier le pays, mais aussi d'avoir été partie prenante à la guerre civile en ayant soutenu l'ex-chef de guerre Charles Taylor à ses débuts.

Winston Tubman, 70 ans, économiste et diplomate, avait vivement réagi à l'attribution du prix Nobel de la paix à Ellen Johnson Sirleaf quatre jours avant les élections, parlant de prix "inacceptable", "non mérité", "provocateur".

Selon ces résultats partiels, l'ex-chef de guerre et actuel sénateur Prince Johnson obtient 11,4% des voix, une troisième place qui ferait de lui le "faiseur de roi" d'un éventuel second tour. Devenu sénateur de la région de Nimba (nord), Prince Johnson s'était rendu tristement célèbre en 1990 lorsqu'il s'était laissé filmer en train de boire une bière en regardant ses hommes torturer à mort l'ex-président Samuel Doe, dont le décès avait entraîné le déclenchement de la première guerre civile au Liberia.

Samedi, l'opposition libérienne a quant à elle pointé du doigt "de nombreuses fraudes" et annoncé sa décision de se retirer du processus électoral. Parmi les partis d'opposition qui ont décidé de ne plus participer au processus figurent le Congrès pour le changement démocratique (CDC) de M. Tubman, principal opposant, et l'Union nationale pour le progrès démocratique (NUDP) de l'ex-chef de guerre Prince Johnson, arrivé en 3ème position à la présidentielle.

Pour emporter la présidentielle au premier tour, un candidat doit obtenir la majorité absolue (50% plus une voix). Dans le cas contraire, les deux mieux placés disputent un second tour qui, en cas de besoin, sera organisé le 8 novembre, d'après un calendrier prévisionnel de la Commission.

Le pays a connu deux guerres civiles, de 1989 à 2003, qui ont fait quelque 250.000 morts et des centaines de milliers de blessés, en détruisant ses infrastructures et son économie du pays. Le chômage atteint encore aujourd'hui 80% de la population active et la majorité des Libériens vivent dans l'extrême pauvreté.

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