En Égypte, le candidat de l'armée se pose en garant de la révolution
"Votre
révolution a été détournée et je m'engage à la restaurer ", a déclaré Ahmad
Chafiq, à quelques semaines du second tour de la présidentielle.
L'ancien Premier ministre d'Hosni
Moubarak, qui avait dû quitter le gouvernement sous la pression de la rue en
mars 2011 est vu en symbole de l'ancien régime. Il tente de dissiper cette image et d'attirer la jeunesse du Printemps arabe, alors que les Frères musulmans l'accusent de mettre la révolution "en danger ".
"Je promets à tous
les Egyptiens que nous allons commencer une ère nouvelle. Il n'y aura pas de
retour en arrière. Ce qui est passé appartient au passé ", a soutenu Ahmad
Chafiq samedi, devant la presse.
"Il n'y a pas de
place pour un retour à l'ancien régime. La roue du temps ne reviendra pas en
arrière ".
Il a également tendu la
main aux candidats éliminés au premier tour, qui s'est tenu mercredi et jeudi,
"pour que nous travaillions ensemble pour le bien du pays ".
Ahmad Chafiq a fait sa
campagne du premier tour sur des promesses de retour à la stabilité et à la
sécurité destinées aux nombreux Egyptiens inquiets face à la montée de la crise
économique et de la criminalité depuis la chute d'Hosni Moubarak. Il bénéficie
en outre d'un soutien au sein de la communauté chrétienne copte (près de 10% de
la population), inquiète face à la montée de l'islamisme. Il est en revanche très
impopulaire parmi les mouvements de jeunes qui ont initié la révolte
anti-Moubarak et l'accusent d'être le candidat des militaires actuellement au
pouvoir.
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