La faim dans le monde ne recule pas et touche 733 millions de personnes en 2023, soit près d'un humain sur dix

Selon un rapport de l'ONU, le nombre de personnes ne mangeant pas à leur faim a augmenté en Afrique, s'est stabilisé en Asie et s'est réduit en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des Palestiniens déplacés de la ville de Rafah à Deir al-Balah, dans la bande de Gaza, le 13 mai 2024. (ASHRAF AMRA / ANADOLU / AFP)

C'est la conséquence de la persistance des conflits, des difficultés économiques et d'intempéries extrêmes. La faim touche environ 733 millions de personnes, soit plus de 9% de la population mondiale, ont alerté, mercredi 24 juillet, des agences onusiennes.

La situation est disparate : le nombre de personnes ne mangeant pas à leur faim a augmenté en Afrique, s'est stabilisé en Asie et s'est réduit en Amérique latine et dans les Caraïbes, précise un rapport conjoint de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), du Fonds international pour le développement de l'agriculture (Fida), de l'Unicef, du Programme alimentaire mondial et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Dans son ensemble, l'insécurité alimentaire chronique s'étend depuis 2016-2017, souligne auprès de l'AFP David Laborde, économiste à la FAO et un des auteurs de ce rapport intitulé "L'état de l'insécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde".

Pas d'alimentation saine pour un tiers des humains

La situation a fortement empiré avec le Covid, en 2020 et 2021, et la part de la population n'ayant pas un apport calorique suffisant pour mener une vie normale est depuis restée au même niveau.

Environ 2,3 milliards de personnes sont par ailleurs considérées comme étant en insécurité alimentaire modérée ou forte, c'est-à-dire devant sauter un repas occasionnellement. Et plus d'un tiers de la population mondiale ne peut pas s'offrir une alimentation saine, dont 72% des habitants des pays les plus pauvres.

L'économie est certes repartie de l'avant après la pandémie mais "reste inégalitaire entre les pays et au sein des pays", observe David Laborde. Les tensions géopolitiques persistent "avec des conflits qui ne disparaissent pas", tandis que "le changement climatique commence à nous frapper de plein fouet sur tous les continents", ajoute-t-il.

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