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Mort de Rémi Fraisse : Le Foll répond aux critiques de Sarkozy en rappelant "l'affaire de Clichy"

Nicolas Sarkozy s'est félicité, mardi, d'avoir été ministre puis Président "sans violence, sans drame". Le porte-parole du gouvernement a répliqué en rappelant la mort de deux adolescents poursuivis par la police en 2005. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, le 4 avril 2014 à l'Elysée (Paris). (IAN LANGSDON / REUTERS)

Pointé du doigt par Nicolas Sarkozy, le gouvernement réplique. Alors que la responsabilité des forces de l'ordre est mise en cause après la mort de Rémi Fraisse, le jeune opposant au barrage de Sivens dans le Tarn, l'ancien président de la République s'est félicité de son bilan lors d'un meeting, mardi 28 octobre, à Marseille (Bouches-du-Rhône). 

"Je n'ai jamais reculé devant la rue, c'est ma fierté, mais, je le dis alors qu'il y a un événement dramatique, sans violence, sans drame, a déclaré le candidat à la présidence de l'UMP, selon Le Parisien. J'ai été quatre ans ministre de l'Intérieur, cinq ans président de la République, tous les matins je me disais : 'Attention, la France est un pays éruptif, soyons républicains'."  "Les émeutes en France de 2005, j'étais au ministère de l'Intérieur, je veux rendre hommage une nouvelle fois au comportement républicain et remarquable des forces de l'ordre qui à l'époque ont contenu l'ordre républicain, sans drame", a également déclaré Nicolas Sarkozy.

La mort de Zyed et Bouna

Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a répliqué, mercredi, aux critiques de l'ancien chef de l'Etat. "Je vous rappelle simplement ce qui s'est passé à Clichy", a-t-il déclaré. Une référence explicite à la mort, en novembre 2005 à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)Zyed et Bouna. Alors qu'ils étaient poursuivis par la police, les deux jeunes s'étaient réfugiés dans un transformateur électrique et s'étaient électrocutés. Un drame qui avait entraîné de violentes émeutes dans les banlieues. 

"Dire qu'il n'y a jamais eu de problème" quand Nicolas Sarkozy était ministre de l'Intérieur ou président de la République "chacun est juge", a poursuivi le porte-parole. Concernant la mort du jeune Rémi Fraisse lors des manifestations contre le barrage de Sivens, il a reconnu que "ce qui s'est passé est grave""Il faut dire la vérité sur ce qui s'est passé" mais "en même temps on doit rappeler que dans notre démocratie il y a un Etat de droit qui ne peut pas laisser la place à la violence pour exprimer une revendication", a-t-il souligné.

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