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Au Havre, des filets de pêche biodégradables pour réduire les déchets en mer

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Au large du Havre a lieu une première mondiale : l'équipage du bateau "Gauthier-Lucille" teste des filets biodégradables pour réduire la pollution des fonds marins.
Au Havre, des filets de pêche biodégradables pour réduire les déchets en mer Au large du Havre a lieu une première mondiale : l'équipage du bateau "Gauthier-Lucille" teste des filets biodégradables pour réduire la pollution des fonds marins. (FTR)
Article rédigé par franceinfo - Diego Caparros
France Télévisions

Au large du Havre a lieu une première mondiale : l'équipage du bateau "Gauthier-Lucille" teste des filets biodégradables pour réduire la pollution des fonds marins. Un projet porté par le parc naturel marin des estuaires picards et financé par le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche. #IlsOntLaSolution

30 % des déchets plastiques de la pêche seraient causés par des "filets fantômes", des filets de pêche tombés dans les fonds marins. À bord du bateau "Gauthier-Lucille" près du Havre, l'équipage met en place un nouveau système de pêche unique au monde pour tenter de réduire sa pollution : 3 200 mètres de filets biodégradables qui sont utilisés sur 70 sorties en mer, en alternance avec des filets conventionnels. "On a fait ce projet là parce que justement c'est quand même un peu bête de polluer la mer alors que c'est notre métier", explique le capitaine Kévin Truchon.

À l'origine de cette initiative, le projet Téfibio porté par le parc Naturel Marin des estuaires picards et mer d'Opale et financé par le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche. Il aura fallu près de 10 ans à l'entreprise SeaBird pour concevoir ces filets compostables. Les tests, débutés pendant l'été 2020, se sont avérés prometteurs. "Un filet normal se dégrade à peu près en 400 ans en mer, alors qu'un filet biodégradable va mettre de 8 à 10 ans pour se dégrader et il ne va pas avoir un impact persistant sur l'environnement marin", détaille Solène Peuget, qui travaille avec le parc naturel marin.

Prometteurs mais perfectibles

Les essais réalisés en conditions réelles donnent pour le moment l'avantage à la résistance des filets classiques. "Les filets bio sont vachement fragiles par rapport aux filets conventionnels", expose un marin. Des améliorations restent à effectuer sur ces filets biodégradables. "Il faut rétrécir un peu la maille qui reste selon moi beaucoup trop épaisse", ajoute le capitaine.


Le prix de ces filets bio reste inconnu. Pour le moment, ils sont mis à disposition gratuitement par le parc naturel marin pour ces phases d'expérimentations. À long terme, le but serait de rendre ces filets biodégradables obligatoires à toute la profession.

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