Vidéo Au Mont-Saint-Michel, les saumons migrateurs font leur retour dans un fleuve après la destruction de barrages

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Biodiversité : au Mont-Saint-Michel, une rivière reprend le cours de sa vie
Biodiversité : au Mont Saint-Michel, une rivière reprend le cours de sa vie Biodiversité : au Mont-Saint-Michel, une rivière reprend le cours de sa vie (France 2)
Article rédigé par France 2 - S. Piard, M. Félix, D. Aysun, E. Noel, C. Alphonse, Manche Drones Production
France Télévisions
France 2
Deux ouvrages vieillissants ont été démantelés pour favoriser la biodiversité et la réapparition d'espèces qui avaient déserté la Sélune. Un choix fait aux dépens de la base de loisirs locale.

La baie du Mont-Saint-Michel (Manche) est un espace où trois cours d'eau viennent à la rencontre de la mer. Le lit d'un de ces fleuves côtiers, la Sélune, se dessine selon les marées. Pendant des siècles, les saumons ont remonté ce cours d’eau pour aller se reproduire en Normandie, jusqu’à la construction de deux barrages hydroélectriques. Leur destruction a permis, comme espéré, le retour des poissons migrateurs.

France 2 a suivi des scientifiques qui surveillent ce cours d'eau depuis une douzaine d’années. Bottes aux pieds, ils mènent un recensement dans les eaux de la Sélune. En une matinée, trois saumons juvéniles sont pris dans leurs filets, avant d'être remis à l'eau. Un bon signal pour le rétablissement de la biodiversité.

"Les barrages n’étant plus là, ils ont pu accéder aux cours d’eau et se sont reproduits", observe Laurent Beaulaton, chargé de mission sur les poissons migrateurs par l’Office français de la biodiversité. Sur 19 km, le lac est désormais redevenu un cours d'eau. Jean-Marc Roussel, qui pilote le programme Sélune, se réjouit de la qualité de l’eau et de l’écosystème "qui reprend ses droits". Au Moyen Âge, les saumons étaient tellement nombreux dans la région que des pêcheries s’étaient installées.

La destruction d'un de ces barrages a cependant fait disparaître un lac artificiel, créant des tensions localement. Sur la base de loisirs de la Mazure, le flot de touristes et d'habitants de la région s'est tari depuis cinq ans. "La perte par rapport au lac tourne autour de 25 000 euros l'année", explique Quentin Mullois, directeur de l'association qui gère le site. Il compte sur la construction d'une route vers les berges du fleuve pour "faire revenir" les visiteurs.

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.

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