En Grèce, des dizaines d'ONG réclament le retrait d'un projet de loi sur les hydrocarbures
En discussion actuellement en commission parlementaire, ce projet de loi doit être débattu lundi à l'Assemblée avant un vote mardi, selon Greenpeace.
Des zones Natura 2000 de protection de la biodiversité mises en péril par un projet de loi, selon des dizaines d'organisations de défense de l'environnement en Grèce, dont Greenpeace et le WWF. Ces deux ONG réclament "le retrait" du texte, qui "promeut les explorations d'hydrocarbures". Leur pétition commune sur internet (en grec) a déjà rassemblé, samedi 2 mai dans l'après-midi, environ 30 000 signatures.
Actuellement examiné en commission parlementaire, ce projet de loi doit être débattu lundi à l'Assemblée avant un vote mardi, selon Greenpeace. Ce texte, "dont l'objectif est de changer radicalement la politique d'environnement en Grèce, a été élaboré en pleine période de confinement [mis en place contre le coronavirus], ce qui nuit aux procédures démocratiques", a estimé, samedi, Takis Grigoriou, responsable de la campagne de Greenpeace en Grèce en matière d'énergie et de changement climatique.
Alors que la Grèce, comme ses partenaires européens, "s'est engagée à arrêter l'utilisation des hydrocarbures d'ici 2050 dans le cadre de la réglementation sur le changement climatique, le projet de loi incite les entreprises de forage de pétrole et de gaz naturel à s'activer dans des zones préservées en affaiblissant le rôle des autorités locales en la matière", déplore Takis Grigoriou.
Un texte élaboré sans "vrai dialogue"
Le projet de loi, intitulé "modernisation de la législation environnementale", "supprime la protection des régions Natura 2000 et promeut les activités minières et les explorations d'hydrocarbures dans ces zones", affirment par ailleurs vingt-trois ONG dans un communiqué. Outils fondamentaux de la politique de l'UE de préservation de la biodiversité, les sites Natura 2000 servent à protéger des espèces représentatives de la biodiversité européenne.
En revanche, Greenpeace se félicite de certaines dispositions du projet de loi qui "simplifient les procédures pour les investissements dans l'énergie verte (photovoltaïque, éoliennes, etc.)". Selon l'ONG, les dispositions sur les énergies renouvelables devaient faire l'objet d'un projet de loi séparé et ne pas être intégrées dans le projet actuel, qui a été élaboré "rapidement, sans vrai dialogue avec les acteurs sociaux".
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