L'ONU propose de protéger 30% de la planète d'ici à 2030
La Convention pour la diversité biologique (CBD) veut créer des aires protégées sur au moins 30% des zones terrestres et marines du globe dans la prochaine décennie.
Comment mieux protéger les écosystèmes ? La Convention pour la diversité biologique (CBD) de l'ONU propose de protéger au moins 30% de la planète d'ici 2030 pour lutter contre la dégradation accélérée de la nature, selon la première mouture d'un texte dévoilé (en anglais) lundi 13 janvier.
L'ébauche de texte, qui sera négociée lors la COP15 (Convention de l'ONU sur la biodiversité) en Chine en octobre, prévoit notamment de "protéger les sites d'importance particulière pour la biodiversité au moyen d'aires protégées" couvrant "au moins 30% des zones terrestres et marines avec au moins 10% sous stricte protection" d'ici 2030, ces pourcentages étant à négocier. Des ONG regroupées dans la coalition Campaign for nature s'inquiètent toutefois de l'absence de mention portant sur "l'efficacité de la gestion" de tels espaces.
Prévenir l'extinction des espèces menacées
Une autre mesure vise à "réduire d'au moins 50% la pollution causée par l'excès d'éléments nutritifs, les biocides, les déchets en plastique et autres sources de pollution" d'ici la fin de la décennie.
Le texte reprend des conclusions des experts biodiversité de l'ONU (IPBES). Dans un vaste rapport publié en mai, ils soulignaient le rôle de l'agriculture, la déforestation, la pêche, la chasse, les pollutions et les espèces invasives dans la dégradation accélérée de la nature. Cette première mouture constitue "un grand pas" dans la définition d'objectifs pour protéger la biodiversité, mais le texte est "mince" en ce qui concerne leur mise en œuvre et les moyens déployés, a estimé Li Shuo, de Greenpeace International.
La COP15 devrait aussi acter l'échec des "objectifs d'Aichi", définis en 2010. Ils visaient, entre autres, à mieux prendre en compte la biodiversité dans les stratégies nationales, à étendre les aires de conservation terrestres et aquatiques, à prévenir l'extinction des espèces menacées ou encore à éviter la surpêche et à gérer les surfaces agricoles de manière durable d'ici 2020. La plupart n'ont pas été atteints.
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