Les espèces invasives coûtent à la collectivité près de 1 300 milliards de dollars sur 40 ans, selon deux chercheurs français
Moustiques, rongeurs, chats... Face aux invasions de ces espèces, deux chercheurs français estiment que les coûts n'ont cessé de croître ces dernières années.
Les invasions d’insectes, de rongeurs ou encore de chats coûtent à la collectivité près de 1 300 milliards de dollars sur 40 ans, selon une étude menée par deux chercheurs français et qui vient d’être publiée dans la revue scientifique Nature.
L’étude porte sur le coût des espèces invasives. Ces chercheurs du CNRS, de l'IRD et de l'université Paris-Saclay ont consulté près de 2 500 données du monde entier. Ils estiment que les coûts – tels que les pertes agricoles, forestières, liés à la pêche et à la santé – pour la gestion de ces espèces n'ont cessé de croître ces dernières années. Ces coûts atteindraient au moins 162 milliards de dollars rien que pour l'année 2017, un montant probablement sous-estimé.
Les moustiques en pôle position
Parmi les espèces les plus coûteuses figurent les insectes, en particulier les moustiques. La fourmi de feu, par exemple, est un petit insecte originaire d'Amérique du Sud au venin très puissant qui a voyagé jusqu'aux États-Unis et en Australie où elle ravage les champs. Ses piqûres déciment les autres espèces animales. Elles provoquent également des chocs allergiques chez des humains qui ont conduit près de 100 000 personnes à l'hôpital.
Plus surprenant, le serpent arboricole fait disjoncter les installations électriques sur l'île de Guam, depuis son arrivée sur ce territoire américain du Pacifique dans les années 1950. Les rongeurs et les chats font également partie de la liste : l'élimination des félins a coûté plusieurs millions d'euros notamment sur l'île de l’Ascension, au milieu de l’Atlantique.
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