Surpêche : moins de "surexploitation" mais toujours pas de pêche durable en Méditerranée et en mer Noire, selon un rapport de l'ONU
L'objectif de pêche durable reste lointain. La surpêche en Méditerranée et en mer Noire a fortement baissé au cours de la décennie écoulée, mais elle concerne encore 73% des espèces commercialisées, selon un rapport de l'ONU publié mercredi 7 décembre.
Dans cette zone où un habitant sur 1 000 est un pêcheur, l'amélioration de la gestion des ressources halieutiques est vitale, tant pour l'économie locale que pour la préservation de la biodiversité, souligne ce rapport de la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM), sous l'égide de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
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La pression diminue un peu, particulièrement pour les espèces faisant l'objet de plans de gestion multilatéraux. Néanmoins, "73% des espèces commerciales sont encore surexploitées et la pression de la pêche, quoique moins forte que dans le passé, reste le double de ce qui est considéré comme durable", alerte le rapport. La CGPM chiffrait la surexploitation à 75% des espèces commercialisées en 2018, et à 88% en 2012.
Un appel pour une "transformation" du secteur
Signe encourageant, le rapport relève "une diminution notable de la surpêche des stocks de merlu européen en Méditerranée, de turbot en mer Noire et de sole commune en mer Adriatique, qui sont actuellement soumis à un ou plusieurs plans de gestion".
Il est crucial pour les pays concernés "d'inverser la tendance à la baisse des ressources aquatiques" et "d'établir des liens entre la rentabilité et la durabilité", a déclaré Miguel Bernal, secrétaire exécutif de la CGPM, cité dans un communiqué.
"Une transformation bleue" du secteur des pêches, c'est-à-dire en respectant les écosystèmes marins, "est le seul moyen de garantir que cette filière continue à soutenir la production alimentaire et les moyens de subsistance des générations actuelles et futures", estime Manuel Barange, directeur de la division des pêches et de l'aquaculture de la FAO, cité dans le communiqué.
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