Préservation des dauphins : l'interdiction de la pêche dans le golfe de Gascogne n'est pas "la solution" pour le Comité national des pêches maritimes

Pour éviter les captures mortelles de dauphin, le gouvernement va reconduire l’interdiction de la pêche dans le golfe de Gascogne du 22 janvier au 20 février 2025. Le président du CNPMEM dénonce un "non-sens" et a déposé un recours "sur le fond".
Article rédigé par franceinfo
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Des dauphins photographiés en 2021 au large de du golfe de Gascogne. (THOMAS BREGARDIS / MAXPPP)

"Il ne faut pas fermer [l'accès] parce que, en fermant, on ne trouvera pas les solutions", plaide mercredi 23 octobre sur franceinfo Olivier Le Nézet, président du Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM). Le gouvernement va reconduire l’interdiction de la pêche dans le golfe de Gascogne du 22 janvier au 20 février 2025. Mise en place en début d'année pendant un mois, elle a permis de diviser par quatre environ les captures mortelles de dauphins, a annoncé le gouvernement.

"Ça marche parce que les navires sont à terre, évidemment, il ne peut y avoir que des diminutions", explique Olivier Le Nézet. Mais cette fermeture a des conséquences sur la biodiversité, sur l’économie et sur l’environnement, selon lui. "Depuis 2017, les pêcheurs sont les fers de lance pour trouver des solutions" et éviter les captures mortelles de dauphin, assure le président du comité. "Les pêcheurs sont les premiers à prendre des observateurs à bord pour trouver des solutions technologiques, scientifiques". Il assure qu’il faut "trouver des solutions, mais qu'elles ne doivent pas être dans une approche radicale". Olivier Le Nézet annonce d’ailleurs que le "Comité national des pêches a fait un recours sur le fond". Il dit aussi "attendre les chiffres de l’Observatoire Pélagis", concernant la diminution du nombre de captures mortelles de dauphins cette année.

"Quand vous avez un marin en mer, ce sont des dizaines de milliers de personnes à terre, qui sont impactées."

Olivier Le Nézet, président du CNPMEM

à franceinfo

Le président du Comité déplore dans un autre temps les pertes économiques liées à cette fermeture. D’autre part, un des "effets néfastes, c’est que ça augmente les importations de pays tiers qui ne respectent rien en termes de volet environnemental, social et économique, donc on est dans un non-sens", dénonce Olivier Le Nézet. Il demande, avec le Comité national des pêches, une réouverture en 2027.

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