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Vidéo Le cagou, oiseau sauvé de l'extinction

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Durée de la vidéo : 6 min
Son cri ressemble à celui du chien et il a failli disparaître de Nouvelle-Calédonie à cause de l'introduction de nouveaux mammifères par les premiers navigateurs. On vous présente le cagou, drôle de petit oiseau.
VIDEO. Le cagou, oiseau sauvé de l'extinction Son cri ressemble à celui du chien et il a failli disparaître de Nouvelle-Calédonie à cause de l'introduction de nouveaux mammifères par les premiers navigateurs. On vous présente le cagou, drôle de petit oiseau. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Son cri ressemble à celui du chien et il a failli disparaître de Nouvelle-Calédonie à cause de l'introduction de nouveaux mammifères par les premiers navigateurs. On vous présente le cagou, drôle de petit oiseau.

Cet échassier ne vole pas, est doté d'une petit crête qui peut se dresser sur le sommet de sa tête, et présente un plumage blanc-gris. C'est le cagou. Signe particulier : son cri ressemble à un aboiement de chien.

"C'est une proie facile parce ce qu'il ne vole pas"

Au début des années 1980, les cagous sont au bord de l'extinction en Nouvelle-Calédonie. "C'est une proie facile parce ce qu'il ne vole pas, et même s'il court vite, il ne bat pas un chien à la course. Le chien est le principal prédateur du cagou", explique Jean-Marc Meriot, responsable adjoint du parc provincial de la Rivière bleue.

Les premiers navigateurs à accoster en Nouvelle-Calédonie introduisent de nouveaux mammifères sur l'île comme les chiens et les cochons sauvages. Avant leur arrivée, le cagou n'avait pas de prédateur. Pour lui, aucune nécessité de voler. Mais cette particularité le rend vulnérable aux nouveaux animaux de l'île et sa population locale manque de disparaître.

"Dans les années 1980-1990, on a réussi à avoir pas mal de naissances"

Dans les années 1980, le parc provincial de la Rivière bleue est l'un des derniers foyers de population connus. On n'y dénombre alors qu'une soixantaine d'individus. Un plan de sauvegarde du cagou est lancé.

"Dans les années 1980-1990, on a réussi à avoir pas mal de naissances, environ une quarantaine de petits qui ont été élevés au parc forestier en vue de les réintroduire au parc provincial de la Rivière bleue, où les effectifs étaient en nette diminution. Il fallait intervenir pour inverser la tendance", raconte Almudena Lorenzo, directrice du parc zoologique et forestier.

"On met tout en œuvre pour que les menaces qui pèsent sur l'oiseau s'arrêtent"

Au parc forestier, on élève les jeunes cagous qui servent ensuite à la réintroduction, tandis qu'au parc de la Rivière, on met tout en œuvre pour que les menaces qui pèsent sur l'oiseau s'arrêtent. Les employés les protègent des prédateurs grâce à un système de clôture et recréent un milieu accueillant pour l'espèce.

"De mémoire, sur 46 individus, il n'y en a que trois qu'on a dû remettre en captivité parce qu'ils ne se sont pas du tout adaptés au milieu naturel. Les autres ont tous été relâchés dans différentes vallées du parc", se souvient Almudena Lorenzo.

Aujourd'hui, les employés du parc ne pratiquent plus de réintroduction car la population de cagous est suffisamment dynamique pour se développer d'elle-même. Cependant, ils continuent de suivre leur évolution. "On effectue des recensements tous les cinq ans. On est passé en 1980 d'une soixantaine d'individus estimés à plus de 900 individus en 2019", se félicite Jean-Marc Meriot.

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