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Vidéo Faut-il vraiment sauver Alteo, le leader mondial de l'alumine... célèbre pour ses boues rouges ?

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Complément d'enquête. Faut-il vraiment sauver Alteo ?
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Article rédigé par France 2
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Son repreneur pourrait être choisi le 8 décembre 2020. Leader dans la production d'alumine, l'usine Alteo, ex-Péchiney, est surtout célèbre pour les boues rouges qu'elle a déversées pendant cinquante ans dans les calanques de Marseille. Tout le monde ne se réjouira pas de la voir poursuivre son activité, même mise aux normes environnementales...

L'usine trône au-dessus de Gardanne, 21 000 habitants. Elle fait vivre la ville provençale depuis plus d'un siècle. Chaque jour, elle crache des odeurs de soude et des poussières qui ont fini par teinter les murs. Ces nuances de rouge sont devenues le symbole d'une ville ouvrière qui voit son industrie disparaître. Les mines d'abord, la centrale à charbon bientôt. Et peut-être demain, la fin de l'alumine... Mais faut-il vraiment sauver Alteo (ex-Péchiney) ?

Une ville ouvrière qui voit son industrie disparaître, des centaines d'emplois en jeu 

L'imposante fabrique emploie 480 salariés. Elle produit chaque jour 1 200 tonnes d'alumine, un composant présent dans nos écrans de smartphone ou d'ordinateur... C'est un des leaders du secteur. 

Sa notoriété, elle la doit pourtant avant tout à un scandale : celui des boues rouges, qui alimente la chronique depuis cinquante ans. Des millions de tonnes de boues contenant des métaux lourds déversées dans la mer à partir des années 1960, via un tuyau reliant l'usine à la Méditerranée... Dans le parc national des Calanques, ces rejets ont détruit les fonds marins.

"On veut qu'ils arrêtent de polluer. Si ça, ça correspond à une fermeture de l'usine, qu'ils ferment l'usine !"

Aujourd'hui Alteo, en quête d'un repreneur depuis décembre 2019, l'assure : terminée, la pollution en mer. L'usine ne rejette plus qu'une eau nettoyée par une station d'épuration dernier cri, inaugurée en grande pompe en septembre 2020. Les boues, elles, sont dorénavant stockées à terre, à Bouc-Bel-Air.

Une solution qui ne satisfait ni les habitants de cette commune proche de Gardanne, ni les militants écologistes. Ces derniers exigent l'arrêt de la pollution, à terre comme en mer. Pour eux, les difficultés d'Alteo pourraient être l'occasion de fermer définitivement l'usine. 

Extrait de "Alteo : stop ou encore ?", un reportage à voir dans "Complément d'enquête" le 19 novembre 2020.

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