Brigitte Bardot et Florent Pagny montent de nouveau au créneau pour appeler à la libération de Paul Watson

L'activiste américano-canadien, incarcéré au Groenland depuis juillet, a demandé l'asile politique à la France où il réside.
Article rédigé par Falila Gbadamassi - Avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 4min
Le fondateur de Sea Shepherd, Paul Watson, pose à bord du "Brigitte Bardot", un multicoque de l'ONG amarré à Paris, le 15 janvier 2015. (LOIC VENANCE / AFP)

Brigitte Bardot a appelé à manifester mercredi 23 novembre à 12h, place de l'Hôtel de ville, à Paris, pour la libération de Paul Watson, fondateur du mouvement de défense des océans Sea Shepherd, arrêté le 21 juillet au Groenland. L'appel a été posté sur son compte X, mardi 22 octobre, à la veille de la date jusqu'à laquelle la justice groenlandaise a prolongé sa détention.

Il y a quelques jours, le chanteur Florent Pagny annonçait dans les colonnes du Parisien la préparation d'une chanson de soutien à l'activiste américano-canadien dont un extrait a été diffusé le 22 octobre sur TF1. Selon la chaîne, une trentaine d'artistes interprètent Le Dernier mot qui sera disponible mercredi. Parmi eux Cali, Zazie ou encore Véronique Sanson. Francis Lalanne est l'auteur des paroles et de la musique de l'œuvre.

Depuis l'arrestation de Paul Watson, plusieurs artistes français ont appelé à sa libération. Un collectif d'artistes a déjà signé une pétition. Parmi eux, le groupe de rock métal Gojira et le comédien Pierre Niney. Des membres du groupe Shaka Ponk s'étaient également invités en août à la maison du Danemark sur les Champs-Élysées, à Paris, pour demander la libération de Paul Watson.

Dans son récent appel à manifester, la présidente de la Fondation Brigitte Bardot a par ailleurs demandé au président Macron d'accorder l'asile politique au militant âgé de 73 ans qui en a fait la demande. Sea Shepherd France a indiqué avoir transmis à Emmanuel Macron une lettre manuscrite de Paul Watson, datée du 4 octobre.

Paul Watson file "un coup de main à l'humanité"

Dans l'émission "En Société" sur France 5, diffusée dimanche 20 octobre, Florent Pagny revenait de nouveau sur les raisons de sa mobilisation pour Paul Watson. "Je n'ai jamais aimé l'injustice". "En interprétant une chanson, je peux peut-être me rendre utile, attirer l'attention et la détourner sur cette cause et cet événement", a déclaré l'artiste. Il a souligné que Paul Watson défendait la biodiversité. "Ce mec-là, depuis plus de 40 ans, est parti sur des bateaux à vouloir essayer de filer un coup de main à l'humanité. Si l'humanité pouvait lui rendre ce petit coup de main, ce ne serait pas bête."

Dès son arrestation, Brigitte Bardot, compagnon de route de Paul Watson dans sa défense des bébés phoques à la fin des années 1970, avait écrit à la Première ministre danoise Mette Frederiksen l'appelant à "ne pas choisir le camp des fossoyeurs des océans".

Des dizaines de personnes, militants, sympathisants ou personnalités, avaient déjà manifesté en août dernier dans plusieurs villes de France contre l'extradition éventuelle du militant écologiste défenseur des baleines. En France, où il réside depuis plus d'un an, l'activiste a reçu le soutien d'associations de défense des animaux comme One Voice, L214, la Ligue pour la protection des oiseaux ou la Fondation Brigitte Bardot.

Paul Watson a été arrêté sur son navire qui venait d'accoster à Nuuk pour se ravitailler en carburant, en vue "d'intercepter" le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique-Nord. Son arrestation s'est faite sur la base d'une notice rouge d'Interpol émise en 2012, lorsque le Japon l'a accusé d'être responsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier nippon deux ans plus tôt, dans l'océan Antarctique. Le Japon est, avec la Norvège et l'Islande, l'un des trois derniers pays au monde qui pratique encore la chasse commerciale à la baleine.

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