Arrestation de Paul Watson : mobilisations en France contre l'extradition du fondateur de l'ONG Sea Shepherd du Danemark vers le Japon

Le fondateur de l'ONG Sea Shepherd a été arrêté par les autorités danoises, le 21 juillet.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des personnes manifestent contre l'extradition de Paul Watson, à Paris, le 11 août 2024. (BASTIEN OHIER / HANS LUCAS / AFP)

Des dizaines de personnes, militants, sympathisants ou personnalités, ont manifesté, samedi 10 et dimanche 11 août, dans plusieurs villes de France, dont Paris, contre l'extradition éventuelle du militant écologiste défenseur des baleines Paul Watson, arrêté au Groenland, vers le Japon. Sous les slogans : "Danemark, le monde te regarde !" ou "sauver les baleines n'est pas un crime", quelque 150 personnes réunies à Paris ont demandé dimanche de "libérer Paul Watson", le militant américano-canadien âgé de 73 ans qui a été arrêté le 21 juillet au Groenland sur la base d'un mandat d'arrêt international lancé par le Japon.

Des rassemblements interpellant le Danemark ont eu lieu dans d'autres villes ce weekend, notamment Lyon et Bordeaux, ainsi qu'en Irlande. "Paul Watson n'est pas un terroriste, il a voué toute sa vie à défendre les océans indispensables à la vie humaine", a fait valoir Dominique de Malliard, la coordinatrice du groupe à Lyon.

Une notice rouge d'Interpol datant de 2012

"Pourquoi le Danemark détient-il Paul Watson alors qu'il a signé le moratoire international interdisant la chasse à la baleine ?", s'est inquiété Michel Blazy, de Sea Shepherd France, à Paris. Paul Watson, fondateur du mouvement de défense des océans Sea Shepherd en 1977, a été arrêté sur son navire qui venait d'accoster à Nuuk pour se ravitailler en carburant, en vue "d'intercepter" le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique-Nord.

Son arrestation s'est faite sur la base d'une notice rouge d'Interpol émise en 2012, lorsque le Japon l'a accusé d'être responsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier nippon deux ans plus tôt, dans l'océan Antarctique. Un juge de la haute cour du Groenland, territoire autonome danois, doit décider jeudi de la prolongation ou non de cette privation de liberté.

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