Paul Watson, fondateur de l'ONG de défense des océans Sea Shepherd, arrêté par les autorités danoises

Le fondateur de l'ONG a été interpellé "sur la base de la notice rouge d'Interpol, mise en place en 2012 suite au mandat d'arrêt du Japon".
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le fondateur de Sea Shepherd, Paul Watson, fait un discours au Zénith de Nantes (Loire-Atlantique), le 6 janvier 2024. (MAYLIS ROLLAND / HANS LUCAS / AFP)

Le capitaine Paul Watson a été arrêté par les autorités danoises au Groenland, dimanche 21 juillet, annonce l'antenne française de l'organisation de défense des océans et de la vie marine Sea Shepherd sur X. Le fondateur de l'ONG a été interpellé pour "avoir navigué dans les eaux féroïennes en 2023 dans le cadre de l'opération Bloody Fjords ['fjords sanglants']", précise sa fondation sur le même réseau social, et "sur la base de la notice rouge d'Interpol, mise en place en 2012 suite au mandat d'arrêt du Japon", complète Sea Shepherd.

L'organisation critique ce système, qu'elle juge détourné à des fins politiques. "La perfidie du système de la notice rouge d'Interpol : après avoir été mise en ligne pendant des années, la notice avait récemment disparu du site internet d'Interpol, laissant croire à Paul Watson et à ses avocats qu'il était désormais libre de ses mouvements", commente encore Sea Shepherd sur X.

Comme la Norvège et l'Islande, le Japon pratique encore la chasse commerciale à la baleine, en dépit des critiques des protecteurs de l'environnement et des défenseurs des droits des animaux. "Paul Watson [a] mené plus d'une décennie d'opposition à cette chasse baleinière", rappelle Sea Shepherd.

En procédant à l'arrestation, "le Danemark, qui défend par ailleurs les massacres illégaux de dauphins aux iles Féroé, joue donc le jeu du Japon, qui a pourtant été condamné par le Tribunal international de La Haye pour chasse baleinière illégale dans le sanctuaire antarctique", accuse Sea Sheperd. Selon l'ONG, Paul Watson, âgé de 73 ans, risque "l'extradition vers le Japon", où il pourrait "terminer ses jours". "Nous nous battrons jusqu'au bout pour empêcher ça", conclue l'ONG. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.