La Convention citoyenne pour le climat veut un référendum pour inscrire le climat dans la Constitution et créer le crime d'écocide
Les 150 citoyens impliqués ont en revanche rejeté l'idée d'utiliser le référendum pour d'autres mesures. "Constitution, écocide, OK pour un référendum. Pour le reste, que le pouvoir prenne ses responsabilités", a lancé un des participants, résumant les arguments avancés par la plupart des intervenants.
La Convention citoyenne pour le climat a voté, dimanche 21 juin, en faveur d'un référendum visant à introduire la lutte contre le changement climatique dans la Constitution, et à créer un crime d'écocide.
En revanche, elle a rejeté l'idée d'utiliser le référendum pour d'autres mesures spécifiques. "Constitution, écocide, OK pour un référendum. Pour le reste, que le pouvoir prenne ses responsabilités", a lancé un des participants, résumant les arguments avancés par la plupart des intervenants.
"La trajectoire, les Français vont la donner en se prononçant sur la Constitution, pour les reste des mesures il faut du courage politique", a renchérit un autre des 150 citoyens particiant à la Convention. Ces Français ont été tirés au sort pour proposer des mesures destinées à "réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% dans un esprit de justice sociale".
Une position différente de celle d'Emmanuel Macron
Les participants avaient adopté à une large majorité le principe de demander par référendum l'introduction dans le préambule et l'article 1 de la Constitution les notions de protection de l'environnement, de la biodiversité et "la lutte contre le dérèglement climatique".
Ils étaient ensuite appelés à voter pour savoir s'il souhaitaient voir proposer au référendum dix séries de mesures, sur des sujets allant de la rénovation thermique obligatoire des bâtiments à la limitation de la publicité, en passant par la réduction de la place de la voiture individuelle. Ils ont rejeté à de fortes majorités l'idée de soumettre à référendum chacune de ces mesures, à l'exception de l'introduction dans le droit français d'un crime d'écocide, qui a déjà été rejeté au Parlement.
Les membres de la Convention citoyenne pour le climat semblent ainsi prendre à contre-pied le président Emmanuel Macron, qui avait voulu la tenue de cette Convention après la crise des gilets jaunes, née d'une taxe carbone sur les carburants. Le chef de l'Etat avait en effet indiqué cette semaine à des éditorialistes qu'il souhaitait, si possible, organiser un référendum à questions multiples sur plusieurs des propositions de la Convention.
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