À la COP29, des scientifiques continuent de se battre "pour chaque dixième de degré qu'on peut éviter"

La COP29 s'est ouverte, lundi, en Azerbaïdjan et durera jusqu'au 22 novembre. Les scientifiques sont présents mais il n’est pas toujours simple pour eux de se faire entendre.
Article rédigé par franceinfo
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Lors de la COP29 à Bakou en Azerbaïdjan, le 12 novembre 2024. (PRESIDENCY OF AZERBAIJAN / ANADOLU / VIA AFP)

Les chefs d’État se succédaient à la tribune, mardi 12 novembre, tandis que d’autres personnalités prenaient en parallèle la parole sur les stands des différents pavillons de la COP notamment des scientifiques qui ont monté un pavillon de la Cryosphere pour alerter sur la fonte des glaces. Ce stand de 50 m2 avec des photos et des graphiques pointe la dégradation des glaciers et la montée des températures.

Ce pavillon scientifique vise à rappeler aux participants de la COP les conséquences du réchauffement climatique. Parmi les experts présents, la glaciologue Heidi Sevestre a pris la parole mardi pour rappeler que la fonte des glaces de la planète est en train d'atteindre des niveaux alarmants. "C'est ma sixième COP, raconte la glaciologue. J'ai l'impression que j'ai répété 1 000 fois le même message. Sauf que chaque année, c'est de pire en pire. Mais c'est crucial de ne pas lâcher l'affaire. Aujourd'hui, il faut vraiment expliquer que ça vaut la peine de se battre pour chaque dixième de degré qu'on peut éviter."

"Ça vaut la peine de lutter contre chaque tonne de gaz, de pétrole, de charbon que l'on risque de brûler. Parce que derrière tout ça, encore une fois, ce sont des milliards de personnes qui risquent de souffrir."

Heidi Sevestre, glaciologue

à franceinfo

Cette année, la COP29 doit se conclure par un nouvel objectif pour la finance dans les pays en développement, pour les aider à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et s'adapter au changement climatique. Mais pour l'instant, les discussions sont encore loin d'un consensus. Heidi Sevestre ne peut qu'exprimer sa frustration lorsque les négociateurs débattent du moindre mot ou des virgules. "On a envie de se jeter dans la salle, de monter sur scène et de leur hurler dessus. La fenêtre d'action est en train de se fermer très vite."

Avec un réchauffement planétaire durable de 1,5°C, les dégâts sur les écosystèmes seront irréversibles, rappelle cette scientifique. Il faut que ce message atteigne les négociateurs.

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