"Cette COP29 a été un véritable gâchis", dénonce Réseau Action Climat

"Cette COP29 a été un véritable gâchis", elle se "termine par un échec", dénonce dimanche 24 novembre sur franceinfo Marine Pouget, responsable de la gouvernance internationale au Réseau Action Climat, après l'adoption d'un accord sur la finance climatique en Azerbaïdjan jugé décevant par de nombreux pays participants. Après d'âpres négociations, les pays développés se sont engagés à financer les pays en voie de développement menacés par le dérèglement climatique, à hauteur de 300 milliards de dollars par an d'ici 2035.

Marine Pouget juge ce financement dérisoire face aux besoins qu'elle estime "autour de 1 000 milliards". Elle y voit un "pied de nez fait aux pays en développement". "Ils voulaient entendre qu'on allait les soutenir dans leur transition écologique, les aider à se protéger du changement climatique et ils n'ont eu quasiment aucune réponse positive", lance-t-elle.

La responsable de la gouvernance internationale du Réseau Action Climat assure que cet engagement financier soulève encore beaucoup d'interrogations, "beaucoup d'incertitudes". "On ne sait pas si ça va être uniquement des subventions des pays développés vers les pays en développement ou s'il y aura aussi des investissements privés", explique-t-elle. Elle regrette ainsi l'absence "d'engagement clair, ferme et rapide".

"Les pays en développement ont besoin d'argent dans les trois-quatre années à venir pour pouvoir rectifier le tir sur leur transition écologique."

Marine Pouget, Réseau Action Climat

à franceinfo

Marine Pouget estime par ailleurs que cette COP29 n'a pas envoyé "de signal fort" sur le sujet de la "réduction des émissions de gaz à effet de serre". "La COP29 devait rappeler qu'on s'était mis d'accord l'an dernier notamment sur la sortie des énergies fossiles, et donc une réduction drastique dans les années à venir", mais "ce message a été brouillé", souligne-t-elle. Pour la responsable de la gouvernance internationale du Réseau Action Climat, cette COP a donc "raté tous ses objectifs". Elle appelle les États désormais "réfléchir" sur "comment la COP de l'an prochain au Brésil va pouvoir rectifier le tir".