Climat : le président de la COP29 blâme "l'inflexibilité" des pays du Nord pour justifier un accord "imparfait"
Des critiques en règle. Le président de la COP29, Moukhtar Babaïev, reproche aux pays du Nord d'avoir été trop "inflexibles" sur le montant de l'aide climatique et d'avoir trop attendu pour abattre leurs cartes, pour justifier un accord final "imparfait" et vertement critiqué notamment par les pays du Sud. Selon lui, "les Chinois étaient prêts à proposer davantage si d'autres en faisaient autant, mais les autres ne l'ont pas fait", a-t-il expliqué, lundi 25 novembre, dans une tribune publiée dans le quotidien britannique The Guardian.
Cet accord, qui attribue 300 milliards de dollars (286 milliards d'euros) de financement climatique d'ici 2035 aux pays les moins développés de la part des pays les plus riches, au titre de leur responsabilité historique dans le réchauffement de la planète "est peut-être imparfait. Il ne satisfait pas tout le monde", reconnaît Moukhtar Babaïev, également ministre de l'Ecologie de l'Azerbaïdjan. "Mais il constitue une avancée majeure par rapport aux 100 milliards de dollars", montant du précédent engagement des pays développés, estime-t-il.
A plusieurs reprises, plusieurs pays ont reproché à la présidence azerbaïdjanaise une absence de leadership et un manque de préparation, notamment la France et l'Allemagne. Et beaucoup de pays, en particulier du Sud, ont jugé trop faible le montant de l'aide accordée et critiqué la façon dont l'accord avait été adopté, selon eux, sans leur laisser le temps de l'étudier ou de formuler leurs objections.
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