COP28 à Dubaï : 116 pays s'engagent à tripler les capacités d'énergie renouvelable dans le monde d'ici à 2030
Ce qu'il faut savoir
Sept ans pour tripler la production de renouvelables. Quelque 116 pays se sont engagés, de façon non-contraignante, à "travailler ensemble" pour tripler les capacités d'énergies renouvelables dans le monde d'ici à 2030, à la COP28 de Dubaï (Emirats arabes unis), samedi 2 décembre. Ils ambitionnent d'atteindre une capacité mondiale de production d'électricité via les énergies renouvelables (éolienne, solaire, hydroélectrique...) de 11 000 gigawatts, contre environ 3 400 aujourd'hui, en prenant en compte "les différents points de départ et circonstances nationales" des différents Etats.
Ce direct est désormais terminé.
Les Etats-Unis se sont engagés à apporter 3 milliards de dollars supplémentaires au Fonds vert pour le climat. L'engagement de la Maison Blanche devra cependant être approuvé par le Congrès américain. Créé par l'ONU en 2010, ce fonds a pour mission d'aider les pays en développement à limiter les conséquences du changement climatique. C'est le premier versement annoncé par les Etats-Unis depuis 2014.
Une vingtaine de pays appellent à tripler les capacités nucléaires dans le monde d'ici à 2050. Ces pays, dont les Etats-Unis et la France, entendent ainsi réduire la dépendance énergétique mondiale au charbon et au gaz. L'annonce commune a été faite par John Kerry, l'émissaire américain pour le climat, en compagnie de plusieurs dirigeants, dont le président français Emmanuel Macron.
Les Etats-Unis dévoilent leur plan contre les émissions de méthane de l'industrie pétrolière et gazière. L'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a présenté samedi à Dubaï sa nouvelle réglementation pour lutter contre ce gaz à effet de serre particulièrement puissant. Elle compte notamment interdire le torchage de gaz sur les nouvelles installations aux Etats-Unis, et imposer aux entreprises d'utiliser la technologie pour surveiller les fuites de méthane.
Le Japon va arrêter de construire des centrales au charbon sans captage de CO2. Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, s'y est engagé lors d'un discours à Dubaï vendredi. L'archipel, fortement dépendant des importations de charbon et d'autres combustibles fossiles, cherche à devenir neutre en carbone d'ici à 2050. Mais selon certains experts comme Leo Roberts, chercheur au sein du groupe de réflexion sur le climat E3G, ce changement est une "porte dérobée" pour augmenter la durée de vie de "l'infrastructure de combustibles fossiles" existante.