A la veille de la COP25, le secrétaire général des Nations unies appelle à "mettre fin à notre guerre contre la nature"
Lors d'une conférence de presse organisée à Madrid, dimanche, Antonio Guterres a également dénoncé les engagements "totalement insuffisants" de la communauté internationale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
A la veille de l'ouverture de la conférence climat de l'ONU à Madrid, le secrétaire général des Nations unies a choisi de donner le ton. Lors d'une conférence de presse organisée dans la capitale espagnole, dimanche 30 novembre, Antonio Guterres a appelé l'humanité à mettre fin à sa "guerre contre la nature".
Depuis des décennies, l'espèce humaine est en guerre contre la planète et la planète rend coup pour coup.
Antonio Guterresà la presse
Avant le début des discussions dans le cadre de la COP25, Antonio Guterres a également dénoncé les engagements "totalement insuffisants" de la communauté internationale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Anticipant sur un rapport de l'Organisation météorologique mondiale qui doit être publié cette semaine, il a d'abord confirmé que, sans surprise, 2019 allait se hisser dans le top 5 des années les plus chaudes.
"Les cinq dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées", a-t-il déclaré, faisant une liste effrayante des autres effets dévastateurs de plus en plus "meurtriers" du réchauffement : hausse du niveau des océans, fonte des calottes polaires, sécheresses...
Le changement climatique n'est plus un problème à long terme, nous sommes confrontés maintenant à une crise climatique. Le point de non retour n'est plus loin à l'horizon, il est en vue et se rapproche de nous à toute vitesse.
Antonio Guterresà la presse
Il a malgré tout assuré garder "espoir", notamment grâce à la mobilisation des jeunes, des citoyens en général et des villes ou des entreprises. Mais "ce qui manque toujours, c'est la volonté politique : la volonté politique de donner un prix au carbone, la volonté politique d'arrêter les subventions aux énergies fossiles, la volonté politique d'arrêter de construire des centrales à charbon dès 2020, la volonté politique de passer d'une taxation des revenus à une taxation du carbone", a insisté Antonio Guterres. Il s'est adressé en particulier aux grandes économies : "Les plus gros émetteurs mondiaux [de CO2] ne font pas leur part, et sans eux, notre objectif n'est pas atteignable."
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