Cet article date de plus de cinq ans.

Vidéo "Quel allait être notre projet de vie sans le charbon ?": la transition réussie de Loos-en-Gohelle, pionnière en matière de développement durable

Publié
Article rédigé par franceinfo
Radio France

Franceinfo, délocalisée pour la journée de lundi à l’occasion de la COP24 à Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais), a rencontré le maire de la ville, Jean-François Caron. L’édile raconte comment sa commune a opéré sa transition écologique.

Délocalisée le temps d'une journée spéciale à Loos-en-Gohelle au deuxième jour de la COP 24 qui se tient depuis dimanche à Katowice, en Pologne, franceinfo a rencontré lundi 3 décembre le maire de cette ville de l'ancien bassin minier. Jean-François Caron explique comment sa ville est devenue une ville pilote du développement durable.

>> COP24 – Quarante-quatre initiatives pour sauver la planète

"On a arrêté les pesticides il y a très longtemps, on a replanté des vergers d’espèces régionales de pomme et de poire, explique –t-il, du haut d’un des terrils jumeaux du "11-19" ( (11 et 19 font référence aux numéros des anciens puits de mine), les plus hauts d’Europe, inscrits au patrimoine mondial de l’humanité. Et aujourd’hui, les gens font des échanges de confitures puisqu’il y a plein de fruits qui sont produits gratuitement."

Le terril est un marqueur identitaire qui fait notre fierté mais qui nous permet aussi de tourner la page du charbon.

Jean-François Caron

à franceinfo

"Au début, c’était incompris : les gens se demandaient pourquoi on gardait les terrils. Puis, on ne les a plus regardés comme la honte du Nord, mais comme un monument : ce sont nos pyramides à nous."  "Nous avons été construits par le charbon, poursuit Jean-François Caron. Quel allait être notre projet de vie sans le charbon ? Nous y avons projeté notre vision de la ville. Par exemple, les logements miniers coûtaient extrêmement chers en charbon : c’était des passoires énergétiques, sans compte qu’autrefois,le charbon était gratuit. Nous avons donc considéré comme stratégique de faire de l’éco-construction." 

Idem pour la qualité de l’eau, "complètement pourrie" : "Les nappes phréatiques étaient toutes polluées. Désormais, depuis quinze ans, nous récupérons les eaux de pluies, et nous ne consommons plus un mètre cube d’eau pour les services de la ville. Tout vient de nos cuves de récupération."

ÉCOUTEZ LE PODCAST DE RADIO FRANCE "AGIR POUR MA PLANÈTE" : 

À l'occasion de la COP 24, retrouvez toutes les émissions et les chroniques sur le changement climatique, par les antennes de Radio France. Quel est l'impact du réchauffement climatique sur l'environnement ? Quels dangers, quelles solutions ? À retrouver sur iTunessur Deezer et sur le fil RSS.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.