COP26 : la montagne des promesses pour le climat "accouche d'une souris", déplore l'ONU
A quelques jours de la fin de la COP26, le Programme des Nations unies pour l'environnement a déploré, mardi, le manque d'ambition des engagements des pays.
Les Nations unies appellent à accélérer avant la fin de la COP26. Les nouveaux engagements climatiques des Etats n'ont que marginalement amélioré les chances de l'humanité de freiner le réchauffement de la planète, a regretté l'ONU, mardi 9 novembre, réclamant plus d'ambition d'ici à la conclusion de la conférence climat de Glasgow (Royaume-Uni).
Une trentaine de pays ont mis sur la table de nouveaux engagements, à court ou à long terme, notamment le Brésil ou encore l'Inde, qui s'est engagée à la neutralité carbone pour 2070. Des annonces que les observateurs avaient souvent jugées significatives. "Quand on regarde ces nouveaux engagements, franchement, c'est la montagne qui a accouché d'une souris", selon la patronne du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Inger Andersen.
Publié juste avant le début de la COP26, le rapport annuel de référence du PNUE prédisait un réchauffement "catastrophique" de +2,7 °C d'ici à la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle, ou de +2,2 °C en prenant en compte les promesses de neutralité carbone pour 2050.
Des progrès insuffisants, juge le chef de la COP26
Les prévisions mises à jour, mardi, par le PNUE n'entraînent aucun changement de la trajectoire de température : toujours +2,7 °C d'ici la fin du siècle. Si l'on prend en compte les promesses de neutralité carbone aux environs du milieu du siècle de plus de 70 Etats représentant trois quarts des émissions mondiales, la trajectoire montre une légère amélioration : +2,1 °C, contre +2,2 °C. Mais ces promesses de neutralité carbone "sont généralement vagues, généralement pas transparentes, certaines parlent de gaz à effet de serre et d'autres seulement de C02, elles sont difficiles à évaluer", a commenté Inger Andersen.
D'autres estimations des prévisions de températures ont été publiées ces derniers jours. La plus optimiste, émanant de l'Agence internationale de l'énergie, évoque un espoir de limiter le réchauffement à +1,8 °C si toutes les promesses à court terme et de neutralité carbone sont respectées. Une autre analyse du Climate Action Tracker, publiée mardi, prédit une hausse de +2,4°C en se basant sur les objectifs de court terme.
Toutes ces évaluations "démontrent qu'il y a eu des progrès mais que ce n'est clairement pas suffisant", a commenté, mardi, le président de la COP26, Alok Sharma, qui veut pouvoir dire avec "crédibilité" à la fin de cette conférence que l'objectif de +1,5 °C est "vivant".
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