Le bilan carbone des participants de la COP26
De très nombreux participants du sommet pour le climat qui se tient à Glasgow ont choisi de rallier l’Écosse au moyen de jets privés ou d'avions très gourmands en carburant. De quoi faire polémique pour un rendez-vous où chacun appelle à faire des efforts face au dérèglement climatique.
Dès l'ouverture de ce sommet pour le climat, les grands dirigeants de la planète ont affiché la même ambition : limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré. Et pour cela, conclure à des accords qui permettront de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Plusieurs dirigeants européens ont exhorté leurs homologues à prendre la mesure de l'urgence, lors de cette COP qualifiée de "sommet de la dernière chance".
A la tribune, Boris Johnson a ainsi déclaré qu'il était temps de "prendre au sérieux le réchauffement climatique". Emmanuel Macron lui explique que "les économies développées devaient prendre leur part", ajoutant même que leur "leadership exige l’exemplarité”.
Ces participants sont-ils exemplaires jusque dans leurs déplacements ? L’Oeil du 20h a calculé leur empreinte carbone.
Sur le Tarmac, pour l’ouverture de la COP26, les observateurs et les trackeurs aériens ont pu voir défiler des centaines de jet privés et d’avions en provenance des 5 continents. Parmi ces voyageurs, on comptait des dirigeants mais aussi des milliardaires philanthropes, comme le patron d’Amazon, Jeff Bezos.
Si certains n’ont pas eu d’autre option que de prendre l’avion, ce n’était pas le cas de tout le monde. À commencer par Boris Johnson qui pour revenir de Glasgow a boudé le train, au profit de son avion officiel.
Selon nos calculs, pour parcourir 555 km, le premier ministre britannique aurait rejeté jusqu’à 760 kilos de CO2. Le même voyage en train, lui, aurait représenté 960 grammes de CO2. Soit près de 1000 fois moins.
Face à la polémique, le gouvernement britannique s’est justifié, évoquant un agenda surchargé.
A l'exception de quelques personnalités, comme les maires de Paris et de Londres qui ont pris le train, la plupart ont préféré l’avion. De quoi faire exploser le bilan carbone de ce sommet, au grand regret des associations écologistes.
On voit que, même dans le symbole, des dirigeants qui habitent à moins de 1000km ne sont même pas capables de venir en train ou via des vols commerciaux, c'est quand même très dérangeant
Marie Cohue, militante de l'Association non-violente COP26
Pourtant depuis le début de la COP26, il a été question de la baisse de la pollution générée par l’aviation. Il faudra sans doute revoir le plan de vol des participants lors de la prochaine COP.
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