Le prince William critique les milliardaires engagés dans la course au tourisme spatial, au lieu "de réparer cette planète"
Interviewé par la BBC, le petit-fils de la reine Elisabeth II a notamment évoqué la COP26, qui se tiendra à Glasgow (Ecosse), à partir du 31 octobre.
"Certains des plus grands cerveaux et esprits de ce monde doivent essayer avant tout de réparer cette planète, pas essayer de trouver le prochain lieu où aller vivre." Le prince William a critiqué, jeudi 14 octobre, la course au tourisme spatial, appelant à se concentrer plutôt sur les problèmes de la planète.
Dans un entretien avec la BBC (lien en anglais) mené avant la première édition, dimanche, de son prix Earthshot pour récompenser des solutions à la crise climatique, le duc de Cambridge a aussi exhorté les dirigeants du monde à passer à l'action pour y remédier.
Cette critique intervient après un voyage de quelques minutes dans l'espace effectué mercredi par l'acteur de la série culte Star Strek William Shatner à bord d'une fusée de Blue Origin, à l'occasion du deuxième vol habité de la fusée du milliardaire américain Jeff Bezos, fondateur d'Amazon. Ce dernier entend s'imposer comme un acteur incontournable dans le secteur convoité du tourisme spatial, où concourent également les milliardaires britannique Richard Branson et américain Elon Musk. Un voyage pour lequel William, autrefois pilote d'hélicoptère, n'épouve "absolument aucun intérêt".
A l'approche de la COP26, il enjoint les dirigeants à agir pour le climat
Avant la conférence de l'ONU sur le climat, la COP26, prévue à partir du 31 octobre à Glasgow (Ecosse), le prince William a invité les dirigeants mondiaux à ne pas se contenter de "belles paroles". "Je veux que les choses dont j'ai profité, la vie au grand air, la nature, l'environnement, je veux que ce soit toujours là pour mes enfants, et pas seulement mes enfants, mais les enfants de tout le monde", a-t-il dit.
"Si on ne fait pas attention, on va voler l'avenir de nos enfants à travers ce que l'on fait maintenant", a-t-il insisté. "Ce serait un désastre absolu" que George, fils aîné de William, ait à se trouver "là à parler avec vous dans trente ans, à répéter les mêmes choses, parce que d'ici là, il sera trop tard", a ajouté le prince.
Avant la COP26, le prince William, deuxième dans l'ordre de succession au trône britannique, s'est aussi joint à l'appel en faveur du climat de son père le prince Charles, dont il a loué l'action de longue date en faveur de l'environnement. Dans une interview accordée à la BBC diffusée lundi, Charles, 72 ans, s'est dit inquiet que les dirigeants internationaux qui se réuniront à Glasgow ne "fassent que parler" pendant la COP26, au lieu de prendre des mesures pour réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique.
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