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Festival de Cannes : comment rendre l’industrie du cinéma plus écologique ?

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Temps de lecture : 4min - vidéo : 4min
Une planète des solutions 19/05
Article rédigé par NOWU - Esther Meunier
France Télévisions
Le Festival de Cannes a démarré cette semaine et l’association Ecoprod y remettra d’ailleurs un prix du film éco-produit. Mais concrètement, c’est quoi l’impact écologique du cinéma, et comment pourrait-on verdir cette industrie ? On répond dans la chronique “1 planète, des solutions” réalisée par NOWU en partenariat avec France Info.

En 2022, 449 films sont sortis aux États-Unis et au Canada et 287 ont été agréés par le Centre National du Cinéma en France : c’est autant de films qui ont pu avoir des impacts écologiques plus ou moins importants.  

750 tonnes de CO2 par film

La production d’un film émet beaucoup de gaz à effet de serre. Un rapport du Shift Project estime qu’un film français émet en moyenne 750 tonnes de CO2, c’est autant que 750 allers-retours entre Paris et New-York en avion. 

Le transport du matériel et des équipes, qui repose encore beaucoup sur les énergies fossiles (voitures, camions, bus, avions…) est l’un des pôles d’émission important. 

Mais d’autres choses sont aussi à prendre en compte : la fabrication de décors qui utilisent énormément de ressources matérielles, la consommation énergétique avec le recours fréquent à des groupes électrogènes polluants, et même l’alimentation. Shift Project estime effectivement que fournir des repas végétariens aux équipes permet de passer en moyenne de 20 tonnes de CO2 émis à 2 tonnes sur la durée d’un tournage. 

L’impact des tournages sur la biodiversité

Autres dégâts possibles : déranger des espèces voire détruire des écosystèmes. Plusieurs exemples sont assez célèbres, comme la scène d’ouverture d’Apocalypse Now qui a nécessité de brûler une forêt, ou le tournage du film Mad Max : Fury Road qui a occasionné des dégâts dans les écosystèmes du désert de Namibie. 

Mais y compris plus récemment d’autres perturbations ont eu lieu : un tournage dans une grotte où hibernaient des chauves-souris a occasionné la mort de plusieurs d’entre elles, un autre en Camargue a conduit 500 couples de flamants roses à abandonner leurs œufs…

Comment verdir l’industrie cinématographique ?

Pour s’adapter à ces contraintes environnementales, les bonnes pratiques se développent. Côté émissions de gaz à effet de serre, le CNC va imposer aux films qu’il soutient de fournir des bilans carbone pour avoir une meilleure idée de l’étendue du problème.

Quant à la réduction effective de l’empreinte carbone d’un film, elle peut passer par le choix des lieux de tournage (plus proches et raccordés à l’électricité), le fait de privilégier systématiquement des équipes de tournage locales, la limitation de la création de décors et le fait de privilégier les matériaux durables et objets issus de ressourceries, ou encore par l’utilisation de groupes électrogènes sur batterie ou à énergie solaire. 

Alissa Aubenque, directrice des opérations à Ecoprod, explique aussi que des bonnes pratiques peuvent être mises en place en termes de biodiversité. « Par exemple, éviter d’utiliser des produits toxiques pour faire de la neige artificielle, ne pas déplacer une trop grosse équipe avec du matériel technique lourd dans des lieux sensibles ou encore faire attention avec les prises de vue en drone pour ne pas entrer en collision avec des oiseaux. »

Tout ça, sans compter l’impact culturel que peut avoir le cinéma : la pop-culture en général pourrait faire évoluer les mentalités aussi ! 


NOWU c’est le média positif pour s’informer et se bouger pour la planète ! Sa mission : permettre aux jeunes de devenir des acteurs face aux défis environnementaux grâce à des contenus déculpabilisants et tournés vers les solutions.

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